Jeux vidéo
Le géant japonais des jeux vidéos Nintendo a annoncé mercredi 4 décembre qu'il lancera la semaine prochaine sa console Switch en Chine, en collaboration avec le mastodonte local de l'internet Tencent.

Les Chinois vont pouvoir jouer à Mario sur Switch. La console de Nintendo sera vendue en Chine à partir du 10 décembre, au prix de prix de 2.099 yuans (268 euros), a indiqué l'entreprise japonaise lors d'un événement organisé à Shanghai. «Nintendo espère depuis longtemps offrir aux consommateurs chinois des jeux et des divertissements Nintendo, et ce rêve devient maintenant réalité», a déclaré dans un message vidéo Shigeru Miyamoto, le créateur des jeux culte «Super Mario Bros» et «Donkey Kong».

Selon des experts du secteur, la tâche s'annonce difficile pour Nintendo dans le pays, car les smartphones y sont devenus les principaux terminaux de jeux vidéo, en partie grâce au succès des titres de Tencent.

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Pourtant les attentes autour de ce lancement en Chine, qui représente le plus grand marché mondial du jeu vidéo, a déjà fait bondir l'action Nintendo cette année. En effet, Nintendo avait annoncé en avril qu'une collaboration était en cours pour commercialiser la Switch avec Tencent, leader du jeu vidéo en Chine et propriétaire de l'ultra-populaire application de messagerie WeChat.

La console Switch sera proposée avec le jeu «New Super Mario Bros. U Deluxe Edition» pré-installé, tandis que «Mario Kart 8 Deluxe» et «Super Mario Odyssey» devraient également être disponibles prochainement, selon des responsables de l'entreprise. Tencent a ajouté qu'il travaillerait à «enrichir» la gamme de jeux, y compris avec ceux créés par des développeurs chinois, et que jusqu'à vingt titres pourraient être disponibles sur Switch en 2020.

Contrôle des gamers

La Chine avait suspendu en 2000 les ventes de consoles au nom des supposés effets négatifs sur la jeunesse, mais celles-ci restaient facilement accessibles au marché noir. Le gouvernement avait levé l'interdiction en 2014.

L'an passé, Tencent avait été frappé de plein fouet par le tour de vis du gouvernement chinois sur les jeux vidéo, qui avait interdit la commercialisation de nombreux titres jugés inappropriés ou trop violents. Les autorités avaient justifié cette décision par la volonté de combattre la dépendance des jeunes, mais également la rapide expansion des cas de myopie. Ce tour de vis a eu pour effet de faire perdre à Tencent quelque 250 milliards de dollars de capitalisation boursière fin 2018.

La Chine impose également depuis le mois dernier un couvre-feu (entre 22h00 et 8h00) aux moins de 18 ans qui s'adonnent aux jeux en ligne.

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