Consommation
Le marché de la restauration commerciale a bouclé une bonne année 2019, aidé par le dynamisme de la restauration rapide et de la livraison, selon le bilan annuel du spécialiste des études de marché NPD Group.

L'an dernier, les Français ont dépensé 57,3 milliards d'euros pour manger hors de leur domicile, soit une hausse de 1,7% comparé à 2018, d'après le bilan annuel du spécialiste des études de marché NPD Group, publié le 2 février. La fréquentation, elle, a progressé de 0,8%. En 2018, l'activité avait été en dents de scie, perturbée les jours des manifestations des Gilets jaunes. En 2019 en revanche, la fréquentation a crû tout au long de l'année : +0,6% au premier trimestre puis +1,2% et +1,5% aux deux trimestres suivants.

«Le marché a su tirer parti d'une conjoncture économique améliorée, doublée d'une météo au beau fixe, pour enregistrer de belles performances», commente NPD Group. Et ce en dépit d'une base de comparaison défavorable, la Coupe du monde de football ayant dopé la consommation en 2018. Au dernier trimestre 2019, la fréquentation est restée stable dans la restauration commerciale «malgré le contexte social perturbé». «Grâce à une hausse des dépenses et de la fréquentation d'avril à septembre 2019, les nouvelles perturbations sociales de la fin de l'année n'ont pas enrayé la croissance globale annuelle», ajoute le spécialiste des études.

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Premier moteur de croissance du marché, la restauration rapide affiche une hausse de 4,5% en dépenses et 2,6% en fréquentation. Quant à la restauration à table, elle «résiste malgré le recul des restaurants à thème et des cafétérias», grâce aux cafés, bars et brasseries, dont l'activité a été meilleure. Enfin, la livraison de repas affiche «une croissance de 8,1% en visites en 2019». Avec seulement 3% des visites, ce segment «concentre un quart de l'ensemble des gains du marché», souligne Audrey Adnet, en charge de la restauration à domicile en France chez NPD Group.

Si elle correspond aux nouvelles habitudes de consommation, la livraison de repas va néanmoins devoir «entamer une mutation pour devenir plus durable et plus recyclable», ajoute-t-elle. «Autre chose a boosté le marché, c'est le hors repas : de plus en plus de consommateurs déclarent avoir consommé dans des moments de pause, et c'est le petit déjeuner qui a été le plus dynamique et représente 13% des visites», indique Audrey Adnet à l'AFP.

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