E-commerce
Amazon exhorte le Congrès américain à adopter une loi fédérale interdisant les hausses excessives des prix pendant des situations d'urgence nationale, afin d'empêcher des revendeurs peu scrupuleux de profiter des crises comme la pandémie de Covid-19.

La pénurie de masques et de gels hydroalcooliques s'est traduite par la prolifération des arnaques et tentatives de vendre des produits à des prix exorbitants. Le géant du commerce en ligne Amazon, qui a été accusé de ne pas suffisamment lutter contre le gonflement des tarifs sur sa plateforme, considère que la responsabilité repose « sur celui qui établit le prix d'un produit ».

La société estime avoir déjà retiré plus de 500 000 offres et suspendu près de 4 000 comptes de vendeurs aux Etats-Unis pour avoir avoir enfreint ses règles sur la détermination des prix. Mais « les disparités entre les Etats posent un défi majeur aux distributeurs qui essaient d'aider les autorités, de protéger les consommateurs et de respecter la loi », constate Brian Huseman, vice-président du groupe, dans un communiqué en ligne.

Il explique que deux tiers des Etats américains interdisent le gonflement des prix en temps de crise, avec différentes définitions (10% au-dessus du prix moyen, ou 25%, par exemple). Quand le « cadre légal est en place (...) notre collaboration avec les autorités a des conséquences significatives », remarque-t-il.

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Le responsable cite l'exemple d'un vendeur qui avait accumulé 17 000 bouteilles de désinfectant pour les mains et prétendait les revendre à 70 dollars chaque. Il est désormais dans le collimateur de la justice du Tennessee. Amazon demande aux législateurs de passer une loi qui punirait tous les prix « nettement excessifs », tout en prenant en compte des coûts de production plus élevés que d'ordinaire.

Brian Huseman souhaite qu'un tel texte s'applique à tous les maillons de la chaîne, afin d'éviter que des fournisseurs ne pratiquent l'inflation des prix, qui sera ensuite reportée jusqu'au consommateur. « Pour dire les choses simplement, nous voulons éviter que des bouteilles de désinfectant ne se retrouvent en vente à 400 dollars au moment où l'état d'urgence est décidé, sans pour autant pénaliser les chaînes d'approvisionnement forcées d'augmenter leurs prix à cause de la crise », résume-t-il.

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