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Franprix (groupe Casino) ajoute une corde à son arc en ouvrant ses rayons à plus de 100 références «stars» de la marque d'articles de sport.

Franprix et Decathlon ont annoncé mercredi 1er juillet le déploiement cet été de leur partenariat à destination des sportifs urbains, qui avait été testé pendant le confinement, dans 16 magasins de Paris et sa petite couronne, en espérant l'étendre dans une centaine d'autres en Île-de-France.

Après s'être associé en septembre dernier à l'enseigne néerlandaise Hema, pour un partenariat déjà dans le non-alimentaire, Franprix (groupe Casino) ajoute une corde à son arc en ouvrant cette semaine ses rayons à plus de 100 références «stars» de la marque d'articles de sport de l'Association familiale Mulliez: tapis de Pilates, casques de vélo, serviettes de piscine, sacs à dos, chaussettes, etc.

«Decathlon, c'est une marque connue et reconnue dont les valeurs sont proches des nôtres: universalité, accessibilité avec 80% de l'offre proposée en magasins Franprix inférieure ou égale à 10 euros, et une certaine façon de casser les codes», a expliqué lors d'une conférence de presse Cécile Guillou, directrice générale de l'enseigne urbaine et essentiellement francilienne de Casino.

Quant à Decathlon, qui a déjà implanté des corners au sein d'hypermarchés Auchan (faisant partie du même groupe Mulliez), afin d'étendre son «maillage territorial», il lui était «naturel» de travailler avec Franprix «qui a pratiquement un magasin dans chaque rue de la capitale», a souligné Nicolas Ferrand, son responsable partenariats et innovation pour l'Île-de-France.

L'offre a donc été pensée pour des sportifs urbains, avec cinq domaines proposés: fitness, vélo, running et randonnée, natation et plein air. «Le stock est acheté auprès de Decathlon qui le livre dans nos entrepôts», pour une logistique facilitée et ce «dans l'optique d'un déploiement futur» dans potentiellement une centaine de magasins en Île-de-France dès septembre, a précisé Cécile Guillou, sur les 900 que compte l'enseigne en France.

La dirigeante, qui n'exclut pas à terme de vendre du petit électroménager ou du textile «même si notre vocation est celle de rester une enseigne alimentaire», a assuré qu'elle était «en discussions avec d'autres marques» à faire entrer dans ses magasins, «la seule chose qui pourrait nous restreindre (étant) la place».

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Depuis plusieurs mois, la mode des «shop-in-shop» ou «magasin dans le magasin» s'étend dans la distribution: pour doper leurs ventes et répondre aux mutations du commerce comme des nouvelles tendances de consommation de leurs clients, de plus en plus d'enseignes s'associent à d'autres, mêlant non-alimentaire et alimentaire.

C'est ainsi que, mercredi 1er juillet également, l'Autorité de la concurrence a estimé qu'un projet de partenariat similaire, entre Darty et Carrefour, «ne constituait pas une opération de concentration telle que définie à l'article L. 430-1 du code de commerce», ouvrant probablement la voie à d'autres partenariats de ce type.

Par conséquent, «Fnac Darty et Carrefour sont libres de réaliser ce projet sans que l'autorisation de l'Autorité ne soit nécessaire», a-t-elle spécifié dans un communiqué. Ce projet avait été notifié à l'Autorité le 22 mai dernier: il consiste en le déploiement d'espaces de vente dédiés à la distribution au détail de produits électro-domestiques, exploités sous enseigne Darty dans 30 magasins Carrefour.

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