Plateformes
Au deuxième trimestre 2021, Netflix compte plus de 209 millions d'abonnés payants et affiche un bénéfice net de 1,35 milliard de dollars, pratiquement doublé par rapport à la même période de 2020. Mais la plateforme souffrirait d'une saturation du marché.

Netflix a réalisé presque le double de son bénéfice net de l'an dernier au deuxième trimestre, mais ce résultat, publié mardi 20 juillet, était en deçà des attentes d'un marché inquiet de voir le géant du streaming perdre peu à peu son avance sur ses nombreux concurrents.

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La plateforme a fini le trimestre avec plus de 209 millions d'abonnés payants, et engrangé 7,3 milliards de dollars (+19%) de chiffre d'affaires pour un bénéfice net de 1,35 milliard. Son titre perdait 1,5% à Wall Street dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse.

Le groupe s'est félicité d'être «en avance sur ses prévisions» en termes de croissance d'abonnés, et a rappelé que l'engouement pour la vidéo à la demande pendant la pandémie empêchait de faire des comparaisons normales. Mais cela ne change rien aux conclusions des analystes: «Netflix semble avoir atteint la saturation de son marché aux Etats-Unis», assène Eric Haggstrom de eMarketer.

Il reconnaît que l'entreprise a été «capable de monter les prix et d'augmenter ses revenus malgré la compétition accrue de la part de services moins chers», mais constate que «Netflix a perdu des parts de marché significatives face à Disney».

Diversification

En 2020, Netflix a largement bénéficié des confinements liés à la crise sanitaire et de son statut de pionnier bien établi du streaming. Mais la concurrence est devenue féroce avec des anciens comme Amazon Prime Video, et surtout les récents Disney+, Apple TV+, HBO Max ou encore Peacock de NBCUniversal. Sans compter toutes les plateformes de divertissement qui accaparent l'attention des consommateurs, des jeux vidéo aux réseaux sociaux.

Netflix a d'ailleurs entrepris de se diversifier, avec un magasin en ligne de produis dérivés et le recrutement ce mois-ci d'un responsable en charge des jeux vidéos. «De nouvelles sources de revenus comme les produits dérivés et de potentiels expérimentations futures comme des sorties en salle, des podcasts et des jeux vidéo pourraient apporter de la croissance, mais le succès dans ces domaines est loin d'être assuré», a tempéré Eric Haggstrom. 

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