Régulation
Après que la star de téléréalité Kim Kardashian a vanté en juin la cryptomonnaie Ethereum Max, dont le nom peut être confondu avec l'ethereum, le gendarme britannique des marchés, la FCA, appelle à un meilleur encadrement des publicités pour les cryptomonnaies.

Les publicités pour les cryptomonnaies devraient être plus encadrées, même en ligne, a demandé lundi 6 septembre le gendarme britannique des marchés, la FCA, utilisant l'exemple d'un récent poste Instagram de la vedette Kim Kardashian.

Le secteur des cryptomonnaies attire investisseurs aguerris comme amateurs, alléchés par des performances spectaculaires. La première d'entre elles, le bitcoin, a ainsi vu son prix croître de plus de 400% en un an et s'échangeait pour plus de 50 000 dollars le 6 septembre, malgré une forte correction en milieu d'année.

L'appétit des acheteurs peut être creusé par des publicités sur les réseaux sociaux, comme celle publiée par Kim Kardashian en juin pour la cryptomonnaie Ethereum Max, «à ne pas confondre avec l'ethereum», deuxième plus importante cryptomonnaie au monde derrière le bitcoin, a souligné Charles Randell, patron de la FCA le 6 septembre.

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Dans un post Instagram identifié comme une publicité rémunérée, la star de téléréalité demandait à ses 250 millions d'abonnés : «Et vous, ça vous dit les cryptos???». «Je ne peux pas dire si (l'Ethereum Max) est une arnaque», a reconnu Charles Randell dans son discours lors d'une conférence sur le crime financier, tout en remarquant qu'il s'agissait «d'un actif numérique créé un mois plus tôt par des développeurs anonymes».

Selon lui, de nombreux cryptoactifs vantés par des influenceurs sur les réseaux sociaux se sont déjà avérés être des montages financiers vides. «Je veux être clair, ces actifs ne sont pas régulés par la FCA» ou couvert par les mécanismes qui protègent les investisseurs britanniques, a-t-il insisté. «Si vous en achetez, vous devez être prêts à perdre tout votre argent.»

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Cet exemple illustre le dilemme de la FCA et des régulateurs à travers le monde, qui peinent à fixer des limites à un secteur des cryptomonnaies décentralisé et internationalisé. Fin juin, la FCA avait retiré à Binance, l'une des plus grandes plateformes d'échanges de cryptomonnaies au monde, l'autorisation de vendre des options ou des contrats à terme sur les cryptomonnaies depuis le Royaume-Uni.

Si la plateforme a accepté d'afficher un message d'avertissement à ses utilisateurs britanniques, ces derniers peuvent toujours acheter des options, et la FCA a affirmé fin août considérer que Binance «ne peut pas être régulée avec efficacité». «Nous devons accepter qu'une régulation du monde numérique passe par une coopération internationale, avec des normes communes», a affirmé Charles Randell.

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