Automobile

Un an après le lancement du plan d’envergure «Renaulution» voulu par Luca de Meo, la marque Renault vise à présent 100% de ventes électriques en Europe à horizon 2030.

La marque Renault vise non plus 90% mais 100% de ventes électriques en Europe en 2030, a annoncé jeudi 13 janvier le directeur général du groupe Renault, Luca de Meo. «On s'est mis en tête de préparer les conditions pour que Renault soit une marque 100% électrique à horizon 2030», a notamment indiqué le dirigeant. Un an après la présentation de son plan baptisé « Renaulution », Luca de Meo faisait le point avec les journalistes au technocentre Renault de Guyancourt (Yvelines).

La marque, fer de lance électrique du groupe, lance cette année une compacte électrique, la Mégane, et bientôt une version moderne de sa petite Renault 5, toutes deux fabriquées dans le Nord de la France. «Dacia va suivre, et son électrification va être cohérente avec un positionnement qui nous impose de ne pas augmenter les prix», a également tenu à souligner devant les médias l’ancien patron de Seat.

Un demi-million de véhicules victimes de la pénurie ?

Autre sujet abordé à cette occasion, les problèmes d'approvisionnement en semi-conducteurs, amenés à se poursuivre en 2022 même si «le pire» sera au premier semestre, à en croire le directeur général. «C'est concentré sur quelques fournisseurs (...). On ne peut pas espérer que ce soit résolu à court terme», a-t-il ajouté. Pas moins de 500 000 voitures ne seront ainsi pas produites en raison de la pénurie, a affirmé le dirigeant. Le groupe a cependant réussi à réduire ses coûts fixes de 2 milliards d'euros par an «avec plus d'un an d'avance» sur son plan, s’est félicité en parallèle le DG.

Reste que le timing de cette sortie pose question. Le groupe au losange, qui a accusé en 2020 une perte historique de huit milliards d’euros et qui publiera ses résultats 2021 le 18 février, fait en effet parler de lui dans les médias ces derniers jours pour une tout autre raison. En cause : des moteurs présumés défectueux qui font planer sur Renault -comme en 2019, déjà- la menace d'une action en justice massive avec 400 000 véhicules concernés rien qu’en France. De quoi se focaliser tout naturellement sur le futur.

Lire aussi : Luca de Meo réorganise Renault autour de quatre marques

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