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Les paris sportifs et l’alcool sont « les autres vainqueurs » de la Coupe du Monde au Qatar a dénoncé ce lundi 20 décembre l’association Addictions France qui pointe les « techniques marketing contestables » des industriels de ces deux secteurs.

« Omniprésents dans les lieux publics et sur internet », les opérateurs de sites de paris en ligne et les alcooliers « encouragent des pratiques mauvaises pour la santé tout en associant clairement le football à la consommation d’alcool et aux jeux d’argent », écrit l’association Addictions France dans un communiqué, dénonçant des publicités « abusives » pour l’alcool et les paris sportifs durant la Coupe du monde de football 2022.

Addictions France pointe notamment les « gratifications financières pour attirer les parieurs », le recours à l’image des Bleus et les slogans accrocheurs des sites de paris en ligne. Elle regrette également que la communication de ces sites cible particulièrement les jeunes générations, plus susceptibles de développer une addiction, selon elle. Mais l’association relève une « évolution positive par rapport aux années précédentes » où les publicités étaient orientées vers les « jeunes issus de banlieues et de milieux défavorisés ».

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Enfin, Addictions France déplore le recours à des influenceurs, comme les Youtubeurs Mohamed Henni pour le site Winamax et Bastos pour son concurrent Betclic, ou encore l’ex-footballeur Djibril Cissé pour le brasseur Budweiser, sponsor officiel de la Fifa. L’association appelle à des « sanctions exemplaires » contre les marques d’alcool en cas de manquement à la loi Evin qui encadre la publicité dans ce secteur, et demande une législation spécifique pour encadrer la promotion des jeux d’argent.

Des parlementaires communistes et LFI ont déposé des propositions de loi en ce sens, alors que l’Autorité nationale des jeux, le gendarme du secteur, a anticipé au moins 530 millions d’euros de mises sur internet en France durant la Coupe du monde de foot, soit une hausse de 70 % par rapport au Mondial de 2018. Avant le mondial, des entreprises des secteurs des jeux d’argent et des médias s’étaient engagées pour une publicité plus « responsable » notamment en limitant la pression publicitaire pour les mineurs.

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