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Eurostar, issu de la fusion entre les sociétés ferroviaires Thalys et Eurostar, dévoile ses lignes directrices. Le groupe se donne jusqu’à fin 2023 pour uniformiser les deux marques autour d’une nouvelle identité commune.

L’annonce a eu l’effet d’une collision. En mai 2022, les deux géants ferroviaires Thalys et Eurostar annonçaient leur fusion. Gare de Bruxelles, le 24 janvier, Eurostar Group donnait plus de précisions quant à ce rapprochement et expliquait que la société Thalys allait disparaître au profit de sa consœur franco-britannique, Eurostar. « Évidemment, nous avons mené une étude de notoriété en amont sur les deux marques. La décision a été prise de conserver le nom Eurostar en raison de sa forte notoriété, ce nom est connu au-delà de l’Europe. Et puis c’est aussi le train qui va sous la mer », avance Matthieu Quyollet, directeur en charge de la fusion. Le groupe se donne jusqu’à fin 2023 pour uniformiser les deux marques, avant de mettre en place de nouvelles expériences à bord du train courant 2024.

Lors de cette première prise de parole, le groupe a présenté sa nouvelle identité ainsi que sa nouvelle plateforme pensées par DesignStudio, dont la maison mère se situe à Londres. L’agence internationale avait déjà travaillé sur l’identité digitale d’Eurostar, c’est donc tout naturellement qu’elle a été choisie pour poursuivre son travail. On y découvre alors un nouveau logo, la fusion du E d’Eurostar et d’une étoile, avec la signature « Spark new opportunities ». « Notre volonté était de trouver un équilibre entre les deux marques. En fouillant dans le passé des deux, nous avons découvert que notre premier train dans les années vingt, Paris-Bruxelles, s’appelait l’étoile du nord. L’étoile, c’est un caractère iconique et celle du nord brille le plus fort, comme une boussole elle nous permet de retrouver notre chemin. Nous ne le savions pas mais nous avons également découvert que les jeunes écrivent sur leurs smartphones Eurostar avec un E suivi d’une étoile », raconte Matthieu Quyollet.

Même si ce rebranding ne semble pas faire l’unanimité auprès des internautes, qu’en sera-t-il du service proposé par la marque ? Avec la pandémie, Eurostar a subi une perte de 80 à 90% de son chiffre d’affaires, accentuée par le Brexit. Malgré sa dette colossale, le groupe espère engranger des économies en fusionnant les sites internet des deux marques, idem pour les applications. Autre point d’interrogation, les contrôles aux frontières entre la France et le Royaume-Uni. Depuis le Brexit, ces derniers se sont accentués, entraînant de longues files d’attente et des Eurostar voyageant à moitié vide. Pourtant Matthieu Quyollet assure que les trains transporteront 30 millions de passagers par an d’ici 2030. Onze millions de plus qu’aujourd’hui. « Même s’il est vrai que l’instauration d’un contrôle aux frontières renforcé crée un goulot d’étranglement, nous observons que l’envie de voyager entre le Royaume-Uni et la France est toujours aussi forte. Nous travaillons déjà avec les autorités locales pour faire passer autant, voire plus de gens, et nous espérons que les nouvelles technologies améliorent les choses aussi… » S’il n’est pas forcément le moyen de transport le plus économique, le train reste en revanche le plus écologique. Une réalité qui suffit à rassurer le groupe pour inverser la tendance et revenir dans le vert.

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