Dans un contexte de budget serré après des mois d’inflation forte, les Français attendent l’événement avec encore plus d’impatience en 2023. Ses opposants (Camif, Green Friday…) donnent toujours de la voix, mais ils sont totalement inaudibles cette année, face au rouleau compresseur de communication des distributeurs et d’Amazon.

Débarqué en France en 2010, avec un colis Amazon, le Black Friday se tient traditionnellement le 4e jeudi de novembre, le lendemain de Thanksgiving, soit le vendredi 24 novembre cette fois-ci. Pour autant les promotions ont déjà démarré avant et cette année particulièrement il est difficile de passer à côté : Amazon, Lidl, E.Leclerc, Carrefour, Black Days d’Auchan… Tous les distributeurs se sont emparés du phénomène. Dans un contexte de budget serré après des mois d’inflation forte, les Français attendent l’événement avec encore plus d’impatience en 2023. Ils sont 71% à vouloir y participer cette année (un chiffre stable depuis trois ans) et envisagent de dépenser 239 euros en moyenne durant ce Black Friday contre 236 euros en 2022, selon une étude PWC. Leurs motivations sont budgétaires comme le détaille l’étude : « essayer de réduire le coût des cadeaux de Noël », « les prix vont encore augmenter et je veux donc saisir l’occasion d’acheter maintenant »…La grande absente cette année, c’est la RSE, car si les bonnes intentions des Français semblent toujours là – 85 % d’entre eux disent adopter des comportements responsables durant ces jours de promotion, en particulier en limitant les achats au strict nécessaire –, il n'est plus question de boycotter le Black Friday lui-même ! Dans le même temps, les opposants au Black Friday (Camif, Green Friday…) donnent toujours de la voix, mais ils sont totalement inaudibles cette année, face au rouleau compresseur de communication des distributeurs et d’Amazon, portés par la puissance grandissante du retail media.