Financement

Bruno Le Maire a reconnu mardi 1er mars «un problème de principe» à travailler avec toute personnalité ou économique proche du pouvoir russe. Ce qui pose de nombreuses questions.

Il y a désormais un «problème de principe à travailler avec toute personnalité politique ou économique proche du pouvoir russe», a estimé mardi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, interrogé sur les activités des géants français TotalEnergies et Engie en Russie. Concernant TotalEnergies, le ministre a assuré sur la radio France Info que «des décisions» seraient prises «dans les jours qui viennent» avec le groupe, alors que d'autres majors pétrolières, comme les britanniques Shell et BP, ont annoncé se retirer de leurs projets en Russie et vendre les parts de sociétés russes qu'elles détenaient. Le président du groupe français Patrick Pouyanné «a une conscience aiguë de la gravité de la situation» et «je pense que nous pourrons prendre des décisions ensemble dans les jours qui viennent», a insisté Bruno Le Maire.

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Concernant Engie, partenaire du gazoduc NordStream 2 dont la mise en service a été suspendue par l'Allemagne, il a estimé que le sujet «est un peu différent», car le groupe français a converti sa participation dans le projet en un «prêt». Depuis le déclenchement du conflit en Ukraine, la pression monte sur les grands groupes pétroliers et gaziers occidentaux présents en Russie, alors que le pays tire la majorité de ses revenus de l'exploitation de ses ressources énergétiques. Lundi, le géant britannique Shell a annoncé se séparer de ses parts dans plusieurs projets communs avec le géant russe Gazprom en Russie, emboîtant le pas à son compatriote BP, qui avait annoncé dimanche se désengager du géant russe semi-public Rosneft, dont il détient 19,75%. 

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