Environnement

Utiliser les NFT à des fins durables, c’est l’engagement pris par Guerlain et l’agence MNSTR en lançant la collection Cryptobees. Depuis le 19 avril, plusieurs œuvres numériques ont été mises en vente au profit du projet éco-responsable Reaverse.

Si les NFT sont perçus comme une ruée vers l’or aujourd’hui, ils peuvent tout autant incarner des valeurs en faveur de la planète. Le 19 avril, Guerlain et l’agence MNSTR lançaient les enchères d’une première série d’œuvres numériques. Cette vente est au profit d’un projet environnemental au sein de la Vallée de la Millière, dans les Yvelines, porté par Yann Arthus-Bertrand, appelé Reaverse. Au total, 1828 NFT sont mises en vente et auront pour but de relancer la biodiversité de la réserve naturelle. 1828, comme un clin d’œil à l’année de création de la marque de luxe. L’intégralité de la collection est disponible depuis le 21 avril.

Le parfumeur français, qui fait de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) l'une de ses priorités, continue son engagement auprès de l’environnement et montre que ces nouveaux outils peuvent être utilisés à des fins durables. Très dépendant de la biodiversité, Guerlain était déjà engagé auprès des abeilles de l’île d’Ouessant, principalement au niveau de leur préservation. On le rappelle, l’abeille reste le symbole de la marque et un élément central sur l’écosystème.

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C’est justement autour de ce pollinisateur que la maison de luxe a réalisé ses différents NFT, intitulés «Cryptobees». Avec le Reaverse, Guerlain et l’agence MNSTR renversent les codes du métavers en liant le réel et le digital. «Pourquoi s’empresser de bâtir un monde irréel, lorsque l’on peut enrichir celui dans lequel nous vivons ?», s’interrogent-ils. «Le travail de la marque est basé sur la biodiversité. On retrouve tout le langage de l’abeille dans les différents produits. Ce projet permet de mettre en avant les deux piliers de l’enseigne, l’avant-garde artistique et la protection de l’environnement», précisent Simon Méchali, directeur associé de MNSTR, et Louis Bonichon, directeur de création de l’agence.

Mais alors, comment se présente le projet ? En devenant propriétaire d’une des œuvres numériques «Cryptobees», l’acheteur devient parrain ou marraine d’une parcelle et participe à la régénération de la biodiversité de 28 hectares de réserve naturelle. Chaque NFT présente une pierre indiquant la géologie du jardin ainsi que des coordonnées géographiques propres à la parcelle acquise. «La réserve est un endroit où l’homme n’a pas le droit de venir. Normalement, lorsqu’on achète un NFT, on devient propriétaire. Avec cette collection, c’est un peu l’inverse. On fait l’acquisition sans avoir accès à notre achat. D’où l’idée de renverser les codes. Même s’il faut faire attention avec ces nouveaux outils, on remarque que le niveau d’engagement est tout de même important. Reaverse engage un public plus large dans un projet à long terme. On est à l’origine d’un jardin qui existera encore dans 30-40 ans. Les NFT peuvent révolutionner l’économie de la confiance», reconnaissent Simon Méchali et Louis Bonichon.

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Fidèle à son projet environnemental, Guerlain a décidé de confier l’authentification de ses œuvres numériques à Tezos, une blockchain plus responsable et moins consommatrice en énergie. «C’est un choix logique de la maison de luxe qui est plus en lien avec son idée. Il est important d’avoir les bons acteurs et ne pas faire de faux pats. Aujourd’hui, beaucoup de projets se disent respectueux de l’environnement alors qu’il n’en est rien», indiquent les dirigeants de l’agence MNSTR. Ce jardin permettra d’observer et d’expérimenter plusieurs manières de ramener la biodiversité et de limiter l’impact humain sur les écosystèmes. L’intégralité de la vente de la collection «Cryptobees» sera reversée au projet de biodiversité.

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