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Le porte-parole et co-dirigeant du Groupe SOS revient sur les grandes actualités de la semaine.

Emmanuel Macron qui alerte sur « la fin de l’abondance, des évidences et de l’insouciance ».  

Cela veut dire qu’on entre dans l’ère des Amish ? Plus sérieusement, c’est bien de siffler la fin de la récréation pour une partie de la population. Il n’y a pas que la guerre en Ukraine qui impose cette prise de conscience. Le réchauffement climatique constitue un immense défi. L’annonce de la création d’un fonds vert par la Première ministre est un signal positif. Mais un changement de paradigme reste nécessaire. Le même jour, on apprenait que la France battait un record de versement de dividendes pour un deuxième trimestre : 44,3 milliards d’euros. Alors que 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté... Il n’y aura pas de transition écologique sans justice sociale. Finie la cupidité, plafonnons rémunérations et dividendes ! L’impératif de sobriété concerne avant tout les plus riches : dans le monde, les 1% les plus riches émettent deux fois plus de CO2 que la moitié de la population la plus pauvre. 

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Une rentrée scolaire sous tension avec des craintes de manque de personnel enseignant.  

La situation est difficile dans l’enseignement. On peine aussi à recruter dans les crèches, les hôpitaux, les maisons de retraite… Je considère que les métiers dédiés à l’autre sont une magnifique façon de réussir sa vie professionnelle : éduquer, soigner, accompagner… Tous ces emplois ont été dévalorisés au fil du temps. Ce sont pourtant les plus beaux métiers du monde. Il faut continuer à les revaloriser financièrement. De façon significative. Plus globalement, notre société doit montrer sa reconnaissance et pas seulement pendant le confinement… Qui est le plus utile pour notre avenir commun : un professeur ou un trader ?

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La flambée des prix de l’alimentaire avec une hausse moyenne de 6,6% fin août en France selon Nielsen.  

La guerre entre la Russie et l’Ukraine ne peut pas tout expliquer. Le réchauffement climatique impacte les récoltes et cela ne va pas s’arranger. Mais il doit forcément y avoir aussi une part de spéculation, capitalisme débridé oblige. Nous allons devoir produire local, de façon respectueuse de l’environnement et remettre au goût du jour des modèles publics ou privés non lucratifs. Autrement dit, qui ne cherchent pas à maximiser à tout prix leurs profits. Il est indispensable de reparler d’État stratège, d’économie sociale, d’intérêt général. Pour tout ce qui est vital pour notre pays et ses habitants. On ne peut plus accepter que quelques-uns s’enrichissent sur les besoins essentiels de tous.   

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Accusé par Le Monde d'avoir vendu du kérozène à l'armée russe, TotalEnergies qui cède sa participation dans un champ gazier en Russie à son partenaire Novatek.   

Tout le monde devrait avoir compris que le business avec la Russie, c’est terminé pour un moment. De façon générale, les grandes entreprises doivent jouer leur rôle face aux enjeux de ce siècle, pas seulement en réaction à un article de presse. Est-ce envisageable lorsque leur finalité première est de maximiser les profits ? Les entreprises doivent se réinventer autour de quatre piliers : impact social, impact environnemental, une répartition de la richesse plus équitable et une gouvernance davantage partagée. Celles qui ne le feront pas vont disparaître.  

La guerre en Ukraine menacée d’enlisement.  

C’est toujours le cas quand le temps a passé après un drame. Mais ce drame continue. Il faut donc continuer à en parler, les médias en tête. Et voir également s’il est possible de multiplier depuis la France les commandes aux entreprises ukrainiennes ayant repris leur activité avec la stabilisation du front. 

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