Réactions

François Hollande, qui s'est rendu dans les locaux de Charlie Hebdo après l'attentat qui a fait douze morts a dénoncé un "acte d'une exceptionnelle barbarie", estimant que "la France est aujourd'hui devant un choc, un choc qui est celui d'un attentat terroriste". Il s'adressera au pays ce 7 janvier à 20h depuis l'Elysée.

 

L'attaque contre l'hebdomadaire satirique a déclenché une vague de réactions. La ministre de la Culture et de la Communication Fleur Pellerin a condamné une "attaque odieuse contre un des piliers de notre démocratie, un acte d'une barbarie extrême contre ceux qui, au quotidien, font vivre l’information et animent le débat public."

 

Plusieurs syndicats professionnels ont appelé à un rassemblements. Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession a demandé à toutes les rédactions d'observer une minute de silence et de se rassembler en silence à 17h près du siège de Charlie-Hebdo, place de la République à Paris. La CGT, la Fédération CGT des travailleurs des industries du Livre, du papier et de la communication (Filpac CGT) et le SNJ-CGT ont appelé à se joindre à ce rassemblement.

 

“Attaquer une rédaction à l’arme lourde, c’est le type de violence qu’on voit en Irak, en Somalie, ou au Pakistan, a déclaré Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières. Cette attaque terroriste marque un jour noir dans l’histoire de notre pays.” L’Association mondiale des Editeurs de Presse (WAN-IFRA), et le Forum Mondial des Rédacteurs en Chef (WEF) a condamné "dans les termes les plus déterminés cette atrocité abjecte" et réclamé "justice pour les équipes de Charlie Hebdo au nom de la communauté internationale des éditeurs de presse”.

 

Plusieurs dirigeants et syndicats de médias ont également réagi. Le CSA a rendu "hommage à tous ceux qui, par leur talent et par leur courage, servent la liberté d’expression, condition essentielle de la démocratie, fût-ce au prix de leur vie, sans jamais céder aux menaces indignes dont ils peuvent faire l’objet."

 

La société Presstalis, qui diffuse une partie de la presse, a souligné que "la liberté de la presse et de sa distribution reste l'une des conditions essentielles du débat démocratique, qui suppose l'existence et la défense de toutes les formes d'expression." A France Télévisions, le Pdg Remy Pflimlin a, avec ses collaborateurs, exprimé "leur solidarité aux équipes de Charlie Hebdo et condamné avec la plus grande force l’attaque meurtrière". Le PDG de l’AFP Emmanuel Hoog et la directrice de l’Information Michèle Léridon ont exprimé leur « horreur »  et leur « indignation » face à cette « attaque  d’une violence sans précédent contre la presse en France ».

 

A signaler que les deux grands journaux satiriques espagnols, El Jueves et Mongolia, ont exprimé leur solidarité après l'attaque meurtrière contre Charlie Hebdo, Mongolia reproduisant sur Twitter la Une du journal français consacrée au prophète Mahomet.

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