Outil
Finaliste à Netexplo 2015, Slack édite une messagerie collaborative qui permet de s’échanger en temps réel des fichiers divers. Après une levée de fonds de 120 millions de dollars en octobre dernier, la société continue son expansion.

Même si elle n’a pas gagné le forum Netexplo 2015 qui se déroulait à l’Unesco les 4 et 5 février derniers -où sont sélectionnées chaque année à travers le monde des innovations favorisant «la transformation des pratiques»-, la messagerie Slack, finaliste dans la catégorie éducation et management, est prometteuse. Un an et demi après sa création, en août 2013, elle est déjà évaluée à plus d’un milliard de dollars à la Bourse de New York. Elle a même fait l’objet d’une levée de fonds record de 120 millions de dollars en octobre dernier.

Cet outil de messagerie interne agrège sur une seule page de multiples services: le webmail (comme Gmail), le «cloud» (stockage à distance, tel Dropbox), les réseaux sociaux (parmi lesquels Twitter), les médias (New York Times), l’édition de documents en ligne (Google drive) et l’intégration d’un flux RSS. Il permet de créer un fil de discussion entre plusieurs personnes afin de pouvoir échanger en temps réel. De fait, on peut y créer un accès pour tous ses salariés ou son équipe, en les invitant à créer un compte.

A partir de là, Slack permet de partager des «channels», des canaux de diffusion, des contenus thématiques, chacun pouvant y trouver les données concernées. Le service existe aussi en application mobile sur Android et IOS.

L'inspiration vient des «gamers»

Son fondateur, Stewart Butterfield, n’en est pas à son coup d’essai. Cofondateur de Flickr, réseau social de partage de photos, racheté en 2008 par Yahoo, il a créé un jeu vidéo en ligne nommé Glitch. Le jeu cesse son activité fin 2013, un an après son lancement. Mais Butterfield a remarqué une chose: la messagerie interne du jeu, très appréciée des «gamers». Un an plus tard, Slack voit le jour.

Côté chiffres, cette messagerie serait utilisée par «60 équipes, 500,000 utilisateurs actifs par jour». Au vu de son expansion, l’entreprise « veut passer de 100 à 250 salariés cette année, ouvrir un nouveau bureau à Dublin et lancer une version adaptée aux grosses entreprises avec des équipes multiples», affirmait Fortune le 12 février.

Slack a opté pour un modèle économique mixte. Une version gratuite inclut l’archivage de 10 000 mails et l’ajout de 5 applications connexes; et la version payante, à partir de 6,67 dollars par mois, propose notamment l’archivage des messages et l’intégration des applications connexes en illimité. 135 000 utilisateurs ont opté pour le modèle payant. Pour aller à la conquête des entreprises, Slack planche sur des offres dévolues à partir de 49 dollars par mois.  

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.