Un nouveau mastodonte mêlant médias et télécoms est né. Le groupe américain de télécommunications Verizon a annoncé, mardi 12 mai, l'acquisition du moteur de recherches AOL. Il a déboursé, pour l'occasion 4,4 milliards de dollars. Dans le cadre de cette acquisition, encore soumise à l'approbation des autorités de la concurrence, qui doit être finalisée cet été, Verizon rachète du même coup l'ensemble des activités d'AOL, ce qui inclut non seulement le moteur de recherche éponyme, mais aussi le media en ligne The Huffington Post, ainsi que TechCrunch.
L'opération permet à Verizon de diversifier ses activités, bien au-delà de celle d'opérateur télécoms classique. Il compte ainsi passer «à l'étape supérieure dans le développement de ses plateformes numériques et de vidéos». Et ce en créant «une offre de plateforme augmentée, orientée principalement vers le mobile, ciblant un marché publicitaire estimé par (le cabinet de recherche) eMarketer à près de 600 milliards de dollars mondialement», souligne l'opérateur de télécoms.
Renforcement dans les médias et la publicité
Parmi les atouts d'AOL figurent notamment ses offres d'abonnements, son portefeuille de médias tels que The Huffington Post, qu'il avait acquis en février 2011 pour 315 millions de dollars auprès de sa fondatrice Ariana Huffington, mais aussi les sites d'information high-tech TechCrunch, Endgadget, Makers, ainsi que le site Aol.com.
America Online, rencentré sur la publicité et les médias, a vendu son activité de fournisseur d'accès en France à Neuf Cegetel, en septembre 2006. La plateforme propose en tant que fournisseur de contenus des productions de vidéos en ligne indépendantes des câblo-opérateurs (over-the-top video) ainsi que ses technologies pour l'achat et la vente automatisées d'espaces publicitaires sur internet. Le groupe s'est récemment renforcé dans la publicité vidéo en ligne par un partenariat avec Publicis, noué en septembre 2014, et l'achat d'Adap.tv, une société spécialisée dans la publicité vidéo en ligne, en 2013.
AOL a déjà été la propriété d'un autre grand groupe, Time Warner, qui l'avait acheté à prix d'or (165 milliards de dollars) en 2001, juste avant l'éclatement de la bulle internet. Il s'en était séparé en 2009.
