Elle s’est imposée parmi les automobilistes sur le chemin des vacances, après avoir été lancée en 2008, puis acquise en 2013 à prix d’or (1,3 milliard de dollars) par Google. Waze est une application mobile gratuite de navigation GPS, avec assistant vocal. Sa particularité: sa cartographie a été élaborée par ses propres utilisateurs, dans l’esprit «crowdsourcing». Elle prend ainsi en compte l'état du trafic en temps réel, ses membres pouvant signaler à tout moment un accident, des travaux – ou un radar. Le système détecte même leur vitesse instantanée, et donc les ralentissements, et suggère alors un autre trajet plus rapide.
Aujourd'hui, la start-up veut grandir. Et devenir rentable. La France est sur sa «road map». Waze vient d'y ouvrir sa régie publicitaire, auparavant gérée par Orange Advertising, et a recruté un country manager pour la France, Thomas Guignard, 40 ans, qui a passé sept ans chez Google.
Objectif média
La France est le deuxième pays, après les Etats-Unis, où la start-up s'implante. «C'est l'un des cinq premiers pays en nombre d’utilisateurs. On compte plus de 1,5 million d’utilisateurs actifs par mois en région parisienne, et bien plus en régions», explique le nouveau responsable.
Waze développe dans l'Hexagone une offre publicitaire de «pins» (épingles) sponsorisés, des points d’intérêt sur la carte de l’application indiquant la localisation des annonceurs, et des bannières publicitaires. «Nous proposons trois pins en même temps, et trois bannières publicitaires par trajet, pour que cette offre publicitaire reste rare, à valeur ajoutée», précise Thomas Guignard. Dans ses campagnes actuelles figurent ainsi Esso, McDonald’s, le groupe Accor, Renault, Citroën, Carrefour, Super U, Decathlon…
Pour se faire connaître, Waze monte aussi des premiers partenariats. Pour la sortie de Terminator: Genisys, les «wazers» pouvaient voir s’afficher une image du fameux robot sur leur carte, pour localiser les cinémas diffusant le film. Et ils pouvaient choisir la voix d'Arnold Schwarzenegger en guidage GPS. «Avec l’assistant vocal, on peut parler aux gens dans leur voiture, on les guide. On s’impose alors comme média», souligne Thomas Guignard.
