Conjoncture
Selon l’Irep et France Pub, les investissements publicitaires ont reculé de 1,6% au premier semestre 2015. C'est mieux que les -2,6% constatés il y a un an. Une légère embellie portée par la télévision (+2%) et qui devrait aboutir à -1% sur l'ensemble de l'année.

Le marché publicitaire ne s’est pas redressé mais cela va un peu mieux qu’il y a un an. Selon les chiffres dévoilés mardi 22 septembre par l’Irep et France Pub, au premier semestre 2015, les investissements nets publicitaires des annonceurs ont reculé de 1,6% à 5,585 milliards d’euros. C’est un point de mieux qu’il y a un an quand, sur la même période, la baisse atteignait 2,6%. Les deux instituts d’études mesurent et croisent les recettes nettes des médias et les dépenses nettes des annonceurs.

 

Par média, seule la télévision tire son épingle du jeu avec une progression de 2% (1,565 milliard d’euros) pour les six premiers mois de l’année, dont +3% pour l’espace classique. Le média avait toutefois affiché une hausse de 3% au premier semestre 2014. La presse, dans son ensemble, accuse une chute de 8,2% (1,078 milliard), un taux quasi identique à il y a un an (-8,5%). Les quotidiens nationaux (-14%) et la presse gratuite (-10,4%) souffrent le plus. La radio est aussi en baisse (-3,8%, à 263 millions), tout comme le cinéma (-0,6%, à 36 millions), alors que la communication extérieure se maintient (-0,3%, à 549 millions).

 

Les investissements des marques sur les supports internet et mobiles gagnent 3,7% au global, mais les résultats sont à nuancer par catégorie: +0,1% pour l’espace classique «display» (321 millions), +4% pour le «search» (902 millions) et +22,2% pour le mobile (51 millions). L’ensemble affiche 1,274 million d’euros d’investissements, soit un peu moins de 300 millions que pour la télévision qui demeure encore le premier média.

 

Le hors média reste aussi dans le rouge: le courrier publicitaire (514 millions d’euros) est en baisse de 8,5% et les imprimés sans adresse (306 millions) de 2,7%. D’une manière générale, les investissements dans les médias dits historiques, soit 3,491 milliards d’euros, ont reculé de 2,1% au premier semestre 2015.

 

France Pub rapporte également que les annonceurs des biens de grande consommation ont stabilisé leurs investissements sur les six premiers mois de l’année 2015 (+0,1%), mais que certains segments sont en forte hausse: +12% pour les boissons, +6% pour l’alimentation, +12% pour la pharmacie. Les enseignes de distribution ont également augmenté leurs efforts : +7,6%. A contrario, les services sont en recul : -5% pour banques/assurances, -12% pour les télécoms, -4% pour culture/loisirs.

 

Pour l'ensemble de l'année 2015, la prévision de France Pub est une baisse de 1% des investissements publicitaires des entreprises, à 29,317 milliards d’euros et de 0,7% pour les médias historiques et internet. Les seuls à progresser seraient la télévision (+1,7%), le cinéma (+1,9%), la publicité extérieure (+0,7%), et, bien-sûr, internet (+4,4%).

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