Financement
Iris Capital, société d’investissement, est derrière les levées de fonds réussies de plusieurs start-up technologiques, notamment dans la publicité digitale.

Une start-up israélienne de diffusion de contenus vidéos en ligne permettant aux éditeurs de réduire de 90% leurs coûts de diffusion… C’est encore Iris Capital qui a annoncé, le 16 septembre, être le chef de file d’une levée de fonds de 17 millions de dollars en faveur de cette entreprise, Hola, qui cherche à se développer dans les offres de pointe en matière de vidéo en flux continu. Objectif: lui permettre d’étoffer ses équipes, d’améliorer l’expérience de visionnage sur les sites… Créée en 1986, Iris Capital a investi plus de 1 milliard d’euros dans plus de 230 sociétés. Il dispose aujourd’hui de 300 millions d’euros, dont la moitié est apportée à parts égales par Publicis et Orange, à l’issue d’un partenariat signé en mars 2012. L’équipe actionnaire de la société de gestion contrôle néanmoins à 51% le fonds d’investissement. Dans son panier des près de trente ans, de grands noms comme SFR à ses débuts ou, plus récemment, Mopub, la plateforme américaine d’ad-exchange acquise par Twitter après avoir multiplié par dix son chiffre d’affaires entre 2012 et 2013.

Moyens augmentés

«On a fait beaucoup de choses dans l’ad tech alors que ce n’était pas anticipé», constate Pierre de Fourquet, managing partner d’Iris Capital. De fait, alors que cette société européenne de «venture Capital» a investi la moitié de son fonds hors de France, elle compte beaucoup de start-up liées à la publicité digitale: une DSP leader sur son marché en Chine (I Pin You), une DMP en Allemagne (Adex) ou un optimisateur d’espace pour les éditeurs en France (Adomik), qui permet de valoriser les inventaires en fonction des événements de la journée. «Cela permet de dynamiser le prix de 20%», constate Antoine Garrigues, également associé du fonds. Iris a aussi repéré Media Kraft, un éditeur allemand de chaînes thématiques sur You Tube, ou Mailjet, qui garantit de faire parvenir des campagnes marketing ou des e-mails transactionnels. Cette dernière start-up a levé 10 millions d’euros en juillet.

En général, Iris lève 6 millions d’euros mais cela peut aller jusqu’à 10 ou 15 millions. La société financière est déjà sortie de 190 start-up, avec un taux d’échec de 20%, dans la norme. Mais comment détecte-t-elle de potentielles pépites? Le réseau des anciens dirigeants appuyés par Iris est précieux. «Si vous voulez investir dans ce qui fait tendance, là vous faites erreur, observe Antoine Garrigues, la qualité de l’équipe de management reste fondamentale et il faut détecter les signaux faibles.»

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