Vivendi et le groupe italien Mediaset, propriété de la famille Berlusconi, ont conclu un «partenariat industriel à vocation internationale». Il se traduit par un échange de participations de 3,5%. L'accord, qui aura trois niveaux - la télévision payante, les contenus et la distribution -, vise à créer un grand pôle européen à même de concurrencer Netflix. Il concerne «différentes initiatives dans la production et la distribution en commun de programmes audiovisuels ambitieux» et «la création d’une plateforme mondiale de télévision sur internet en over-the-top (OTT)», précise un communiqué. Comme les deux groupes n'ont pas du tout le même poids - Vivendi a une capitalisation boursière de quelque 25 milliards d'euros et Mediaset d'un peu plus de 4 milliards-, l'accord prévoit le rachat par Vivendi de 89% de Mediaset Premium, le bouquet de chaînes payantes du groupe italien. Le groupe de Vincent Bolloré compte également racheter les 11% détenus par l'espagnol Telefonica, avec qui il souhaiterait également développer un accord plus global. L'accord se traduirait par l'entrée de Pier Silvio Berlusconi, le fils de Silvio, au conseil d'administration de Vivendi, et d'un représentant de Vivendi dans celui de Mediaset. Plusieurs noms ont circulé, comme ceux de Yannick Bolloré et d'Arnaud de Puyfontaine. L'accord prévoierait aussi une collaboration en terme de développement de contenus (films, séries TV, etc.), et une plate-forme commune de distribution en ligne.
