Réseaux sociaux
Le réseau social américain, critiqué pour sa stratégie d'optimisation fiscale, opte pour la normalisation au Royaume Uni: désormais, les recettes publicitaires tirées de ses clients britanniques ne seront plus déclarées en Irlande.

Facebook a indiqué dimanche 9 octobre avoir payé 4,63 millions d'euros (4,17 millions de livres sterling) d'impôts sur les sociétés pour l'année 2015 au Royaume-Uni, après avoir été sévèrement critiqué pour n'y avoir payé que 4 327 livres d'impôts en 2014.

«Nous sommes fiers d'avoir continué à faire croître notre activité au Royaume-Uni en 2015 et d'avoir créé plus de 300 emplois hautement qualifiés», s'est félicité un porte-parole du réseau social. «Nous payons tous les impôts prévus par la loi britannique», a-t-il ajouté.

Moins qu'un simple contribuable en 2014

Ces impôts ne représentent encore que moins de 2% des 211 millions de livres sterling de rentrées financières que la compagnie américaine a déclarées avoir eu au Royaume-Uni pour l'année 2015, selon les documents comptables publiés sur le site internet du registre britannique des sociétés.

Le spécialiste des réseaux sociaux sur internet avait suscité l'indignation lorsqu'il était apparu qu'il n'avait payé que 4 700 euros (4 327 livres) d'impôts sur les sociétés en 2014, soit moins que le montant moyen d'impôts et de cotisations sociales payés par un simple travailleur britannique célibataire.

Versement d'arriérés d'impôts

Il avait annoncé en mars dernier que les recettes publicitaires tirées de ses grands clients britanniques seraient désormais déclarées au Royaume-Uni et non plus en Irlande, où il a son siège européen, induisant ainsi une hausse notable d'impôts. Le taux de l'impôt sur les sociétés en Irlande (12,5%) est parmi les plus faibles de l'Union européenne, et inférieur à celui pratiqué au Royaume-Uni (20%).

La question du faible montant d'impôt payé par certaines entreprises multinationales avait déjà rebondi en début d'année au Royaume-Uni, après la conclusion d'un accord entre l'administration fiscale et l'autre géant de l'internet américain Google. En vertu de cet accord, Google s'est engagé à verser au Trésor 130 millions de livres sterling d'arriérés d'impôts pour la période de 2005 à 2015.

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