Télécoms

Le président de l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) s'est prononcé mardi 30 mai en faveur d'une coopération accrue des régulateurs, au niveau européen et au-delà, afin de garantir la neutralité du net et empêcher l'émergence d'un internet à deux vitesses. Egalement président du Berec, l'organe rassemblant l'ensemble des régulateurs de l'Union européenne, Sébastien Soriano a assuré, lors d'une conférence de presse, que «la mise en place d'outils communs» pour garantir la neutralité d'internet était «un axe de travail important».
Le président de l'Arcep envisage également des rapprochements avec d'autres pays tels que l'Inde, où le régulateur local a interdit à Facebook de mettre en place une offre d'accès gratuite à un internet limité à quelques sites, parmi lesquels le réseau social lui-même, et l'encyclopédie participative Wikipedia. «L'Inde se mobilise sur le sujet et est en train de se doter d'un arsenal complet sur le sujet. Nous dialoguons avec eux afin de voir s'il y a des convergences possibles», a détaillé Sébastien Soriano. 
A l'inverse, le président de l'Arcep s'est inquiété du «détricotage progressif de la neutralité du net» qui se profile aux Etats-Unis. La Commission fédérale des communications (FCC), équivalent américain de l'Arcep, a en effet annulé le 18 mai dernier un décision de 2015 qui empêchait notamment les fournisseurs d'accès de bloquer ou ralentir l'accès à certains services en ligne ou de faire payer certains abonnés pour un accès privilégié. L'idée est, entre autres, d'empêcher un fournisseur d'accès haut débit ou mobile, comme AT&T ou Verizon, de ralentir certains services gourmands en bande passante comme les vidéos en ligne de Netflix par exemple, et de favoriser à l'inverse leurs propres programmes.

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