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L'homme d'affaires Pierre Bergé, le banquier conseil Matthieu Pigasse et le président-fondateur de Free, Xavier Niel, ont dévoilé dans une lettre adressée à Louis Schweitzer, président du directoire du groupe Le Monde, qu'ils étaient prêts à souscrire à une augmentation de capital pour un investissement «compris entre 80 et 100 millions d'euros». Précisant qu'ils agissent «à parts égales», les trois financiers affirment qu'ils se donnent «cinq ans pour mettre en œuvre le projet industriel» et qu'ils comptent «rationaliser l'organisation capitalistique du groupe en mettant fin à sa cascade de holdings afin d'assurer une unité de gestion». Dans un éditorial publié le 4 juin, Éric Fottorino, directeur du Monde, explique pour sa part à ses lecteurs les enjeux de la recapitalisation. «Une page de l'histoire du quotidien va se tourner», affirme-t-il, car les actionnaires internes vont devenir minoritaires. Parmi les cinq candidatures (Perdriel, Prisa, le trio Bergé-Pigasse-Niel, Ringier et une autre société étrangère, sans doute L'Espresso) le trio serait le plus avancé. Il a promis de garantir l'indépendance du Monde et propose davantage que les 70 millions d'euros que se dit prêt à investir Claude Perdriel.

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