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Sur fond de guerre judiciaire, les clubs de foot espagnols se plaignent d'être les jouets de la concurrence féroce entre Prisa et Mediapro.

Les clubs espagnols de la Liga sont outrés par la longue bataille que se livrent le géant espagnol de la communication Prisa et son concurrent Mediapro autour des droits de retransmission du football en Espagne. «Nous avons exigé qu'ils arrêtent de se battre car cela porte préjudice à tout le monde», s'agaçait récemment le vice-président du club de Séville, José Maria Cruz. Nous n'allons pas rester passifs pendant que nos droits passent de l'un à l'autre comme une balle de ping-pong.» Une façon imagée d'illustrer la guerre judiciaire que se livrent les deux groupes depuis des années.

Transferts de joueurs bloqués

Longtemps seule sur le terrain des retransmissions télévisées payantes, Sogecable, filiale de Prisa et propriétaire du bouquet Canal+, s'est vue doublée par Mediapro en juillet 2007 après une négociation audacieuse avec 39 des 42 clubs espagnols, qui sont autorisés à négocier en solo en Espagne.

Depuis, les tensions entre les deux concurrents n'ont cessé d'agiter le secteur, jusqu'à bloquer aujourd'hui certains transferts de joueurs entre les clubs, qui doutent que le versement des 300 millions d'euros acquittant leurs droits prévus d'ici à la fin de l'année soit honoré. Séville tire 23,5 millions d'euros des retransmissions télévisées, une pacotille à côté du Real Madrid (121 millions) et du FC Barcelone (116 millions).

Prisa vient finalement d'accepter de payer les 90 millions exigés par Mediapro pour pouvoir retransmettre les matchs la prochaine saison, mais la bataille continue. Fortement endetté, le groupe a admis devant ses actionnaires le 30 juin qu'il n'avait pas encore conclu l'accord de refinancement avec le fonds d'investissement Liberty Acquisitions Holdings. Mais c'est en bonne voie.

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