Quatre de ces offres proposent une reprise du titre avec une exploitation uniquement numérique, sans papier. Prochaine étape lundi au tribunal de commerce de Paris.

Ils sont cinq à avoir déposé un dossier de reprise pour le quotidien La Tribune: 20 Minutes, Hi Media, Alexias SAS (présidé par Alexis Caude, cogérant de Planète Media), le Groupement d'intérêt économique France Economie Régions et le fonds La Financière Patrimoniale d'Investissement. Ils avaient jusqu'au vendredi 16 décembre, midi, pour se faire connaître auprès de l'administrateur judiciaire.

 

«Quatre de ces cinq offres proposent une reprise du titre avec une exploitation uniquement numérique, sans papier», a indiqué à l'AFP Valerie Decamp, PDG de La Tribune, ajoutant: «Deux de ces offres sont socialement inacceptables».

 

Selon LePoint.fr, le moins-disant socialement est Alexia SAS, avec deux salariés seulement. Hi-media proposerait de conserver 11 journalistes, la Financière patrimoniale d'investissement 40 salariés, dont 20 journalistes, France économie régions 50 salariés, dont 30 journalistes.

 

De même source, 20 Minutes proposerait trois scénarios: tout-numérique avec 13 salariés, dont 5 journalistes, hebdo papier avec 36 personnes, dont 20 journalistes, et quotidien papier avec 46 personnes, dont 30 journalistes.

 

Dirigée par Cyril Zimmermann, la régie Hi Media faisait partie des sociétés considérées comme des repreneurs potentiels, tout comme le quotidien gratuit 20 Minutes, dont Stratégies avait révélé l'intérêt.

 

En revanche, Raymond Soubie, le PDG de l'Agence Education formation n'a pas déposé d'offre.

 

Le GIE France Economie Régions édite quant à lui cinq titres de presse économique régionale, parmi lesquels Objectif Aquitaine et Méridien Mag. «Cette offre de reprise, accompagnée d'un pool d'investisseurs, s'inscrit dans une stratégie de développement de l'information économique de proximité sur l'ensemble du territoire français», indique le GIE dans un communiqué.

 

La Financière patrimoniale d'investissement est quant à elle un fonds de placement dirigé par Gilles Etrillard et Jérôme Balladur, fils d'Edouard Balladur.

 

«Il s'agit de premières positions de la part des repreneurs, susceptibles d'améliorations dans les semaines à venir», indique la direction de La Tribune dans un communiqué.

 

Ces offres seront prochainement examinées par le Tribunal de commerce de Paris, auprès de qui la directrice du journal, Valérie Decamp, va demander le placement en redressement judiciaire du titre au cours d'une audience lundi 19 décembre.

 

Racheté à Alain Weill pour un euro symbolique en mai 2010, La Tribune cherchait depuis des investisseurs, en vain. Après un déficit de 9 millions en 2010, le quotidien perdait dernièrement 300 000 euros par mois selon sa direction. Il avait été placé en procédure de sauvegarde début 2011.

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