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Le 12 mai, Canalsat lancera Campus Bac, une chaîne éphémère. Un concept que Maxime Saada, directeur général adjoint de Canal+ en charge de la distribution et directeur de Canalsat, va développer et qui participe à une relance du bouquet face aux nouvelles concurrences.

Après la chaîne du Père Noël, fin 2011, Canalsat lance une deuxième chaîne éphémère à l'occasion du baccalauréat. A quelle stratégie cela correspond-il?

Maxime Saada. Ce concept de chaîne éphémère et événementielle sera développé. C'est un bon moyen d'ancrer Canalsat dans l'actualité et de traiter de sujets de manière sérieuse et approfondie, sans être dans l'obligation d'entrer dans une logique de pérennisation inutile d'une chaîne. Nous sommes dans une logique de simplicité absolue, avec une promesse et une ligne éditoriale extrêmement claires. Campus Bac s'adressera à un seul public, les futurs bacheliers, et leur proposera, via la télévision ou le Web, les outils dont ils ont besoin. Une bonne partie des programmes sera inédite. L'une des idées est aussi d'intéresser une population jeune à la télévision.

 

Quels sont vos projets de chaînes éphémères?

M.S. La chaîne du Père Noël reviendra en fin d'année. Juste avant les Jeux olympiques de Londres, nous ferons un test, avec Trace Sport, avec une chaîne consacrée aux légendes du sport. Un projet autour d'Halloween est aussi à l'étude. La réflexion, qui couvre toutes les thématiques, se fait en association avec nos partenaires éditeurs.

 

Pourquoi ne pas diffuser de publicité sur ces chaînes?

M.S. Parce que ce n'est pas notre modèle économique. L'objectif est d'intéresser nos abonnés et d'encourager ceux qui ne le sont pas à le devenir. Même si rien n'est exclu, nous n'avons pas, à ce stade, trouvé la nécessité de faire de la publicité.

 

Médiamat Thématik indique une baisse de vos abonnés de 12% en un an...

M.S. Ce sont des estimations. Le nombre de nos abonnés est en baisse, mais pas d'autant. Aujourd'hui, entre les départs et les recrutements, la tendance est stable, et nous retrouvons même de la croissance. Nous tournons autour du même nombre d'abonnés depuis quelque temps, à savoir 4 millions. L'objectif est de faire croître cette base.

 

Est-ce l'enjeu des chaînes éphémères?

M.S. Absolument. Elles permettent de redynamiser le bouquet et de renforcer la différenciation par rapport aux autres offres multi-chaînes et de la TNT.

 

Quels sont les autres axes de développement de Canalsat?

M.S. La stratégie est réorientée autour des chaînes fabriquées par Canal+ d'une part. Certains abonnés n'étaient pas conscients que nous les éditions. Or, le lien avec l'ADN Canal+ est très fort et porteur. Les investissements dans ces chaînes ont été renforcés et les marques ont évolué pour se rapprocher de Canal+. Une nouvelle, Golf+, arrivera en juillet. L'autre orientation porte sur les chaînes exclusives éditées par des tiers, de grandes marques mondiales, comme Disney, MTV ou National Geographic. D'autres seront créées d'ici fin 2012 autour des thématiques sport et documentaires.

 

Quelle sera la place des services non linéaires?

M.S. La télévision personnalisée sera développée. M6 Music Player et Mon Nickelodeon arrivent bientôt et ce concept sera décliné sur d'autres chaînes. Eureka, notre moteur de recommandation, connaît un gros succès et sera complété.

 

Etes-vous satisfait de la nouvelle publicité de Canalsat?

M.S. Oui. Cette nouvelle campagne, toujours réalisée par BETC, avec la signature «Regardons mieux», apparaît selon tous nos critères comme la meilleure depuis cinq ans. Une autre action est prévue à partir du 27 mai.

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