Le tribunal de commerce du Havre a autorisé le 24 juillet la reprise du quotidien détenu par le Groupe Hersant Média par les journalistes Xavier Ellie et Denis Huertas.

En redressement judiciaire depuis cinq mois, Paris-Normandie change de propriétaire. Le 24 juillet, le tribunal de commerce du Havre a autorisé la reprise du quotidien, détenu jusque-là par le Groupe Hersant Média, par les journalistes Xavier Ellie et Denis Huertas. Anciens directeurs du Progrès de Lyon et du Dauphiné Libéré, ils étaient les seuls repreneurs en lice après le retrait de Jean-Charles Bourdier, ancien dirigeant du Républicain Lorrain, et du groupe belge Rossel.

Egalement concernés par la reprise, la régie publicitaire ainsi que l'ensemble de la Société normande de presse d'édition et d'impression (SNPEI), qui édite outre Paris-Normandie les titres de la Pointe de Caux: Havre Libre, Le Havre Presse et Le Progrès de Fécamp.

L'offre de Xavier Ellie et Denis Huertas prévoit la suppression de 85 emplois sur 357 postes. Une économie dans la masse salariale, qui, ajoutée à la réduction des frais de structures, devrait permettre un retour à l'équilibre, sans toucher à l'imprimerie et aux huit éditions, espèrent les repreneurs.

Victime de la chute de ses recettes publicitaires et de ses ventes, tombées à 76 000 exemplaires par jour en 2011, soit une baisse de 26% en cinq ans, selon l'OJD, Paris-Normandie et la SNPEI avaient déposé le bilan le 29 février avant d'être placés en redressement judiciaire.

Après la vente de son pôle normand, le Groupe Hersant Média, endetté à hauteur de 200 millions d'euros, doit encore trouver une solution pour son pôle Champagne-Ardenne-Picardie (L'Union-L'Ardennais...) et pour ses journaux du Sud de la France (La Provence, Nice Matin...).

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.