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Le patron de la rédaction de Sipa News, Jean-Luc Testault, qui entendait concurrencer l'AFP avec des bas tarifs, cherche à relancer un fil d'information courant 2013.

«Sipa News n'est pas dans une situation de prolonger ce test au-delà du 8 décembre 2012, 16 heures. Nous ne le commercialiserons donc pas non plus à partir du 1er janvier comme initialement prévu. Nous étudions comment relancer ce fil courant 2013.» C'est avec l'espoir d'un «nouveau produit, similaire et incorporant vos retours» que Jean-Luc Testault, le directeur de la rédaction de l'agence de presse en liquidation judiciaire, a pris congé de ses clients.

Depuis le 22 octobre, proposant des prix d'abonnement réduits de 30%, la jeune agence avait offert à l'essai, pour trois mois, son fil d'information à une trentaine de médias et «cinq ou six étaient prêts à s'abonner», selon sa direction. Trois millions d'euros seraient nécessaires pour assurer sa relance. Selon une salariée, il n'est pas exclu de recréer une société sous réserve d'un appui de l'Etat via des abonnements en nombre. L'AFP ne tire-t-elle pas 40% de son chiffre d'affaires de ce type de prestations?

Le conseiller de François Hollande, David Kessler, qui a reçu une délégation de salariés, a déclaré qu'il allait étudier le dossier, mais à la stricte condition de ne pas nuire aux intérêts de l'Agence France-Presse.

Défaillance de la maison mère

Constituée d'une cinquantaine de journalistes, Sipa News a fait les frais de la défaillance de sa maison mère, le groupe allemand DAPD. L'agence photo Sipa Press, elle, a été placée en redressement judiciaire, tandis que la troisième entité de Sipa, FLS (ex-AP France), est mise en liquidation.

Les 120 salariés de Sipa, dont les salaires de novembre n'ont pas été versés qu'à 35%, ont multiplié les initiatives pour sauver leur agence, allant jusqu'à mobiliser 80 parlementaires, principalement PS.

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