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Un plan social portant sur plus de 10% des effectifs et prévoyant l'arrêt du magazine L'Entreprise vise à faire face aux coûts accrus de la diffusion.

Le groupe Express Roularta a emprunté au Figaro son sens de la communication des plans sociaux. Comme le groupe de Serge Dassault, qui avait associé un «plan d'investissements de 18 millions d'euros» à la suppression de 70 à 90 emplois, en décembre dernier, celui présidé par Rik de Nolf ne s'est pas contenté d'annoncer, mardi 19 février, un «plan d'économie qui pourrait conduire à la réduction de moins de 80 postes» sur 750 salariés: il s'est fait fort de dégager la voie pour un «plan d'investissement de 10 millions d'euros sur trois ans, majoritairement axé sur le digital».

Développement des versions numériques des magazines, diversification des marques, meilleure exploitation des portefeuilles d'abonnés...  Divers horizons sont dégagés par la direction dans un communiqué, mais ce sont surtout les coûts de la diffusion qui transparaissent pour justifier l'arrêt de la parution du mensuel L'Entreprise et la fusion des magazines Maison française et Maison Magazine. En cause: des tarifs postaux «exorbitants» et les «grèves et sabotages» dûs à la restructuration de Presstalis. Le site Lentreprise.lexpress.fr, qui assure une bonne contribution digitale au groupe, serait maintenu.

«Rik de Nolf [le PDG du groupe] nous a fait part de sa volonté de laisser le temps qu'il fallait pour la mise en place d'un plan de départs volontaires avant de procéder à des départs contraints, mais il est clair qu'il n'y aura pas assez de volontaires», estime Denise Grumel, élue au comité d'entreprise. Selon elle, la réduction de la masse salariale pourrait conduire à 87 départs. Rik de Nolf veut à la fois «ne pas perdre de temps» et ne pas imposer un calendrier. La date de la nouvelle formule de l'Express, qui a été évoquée, n'est pas non plus précisée.

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