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Le site, qui réalise des percées auprès des populations africaines francophones, cherche à développer son agence de presse audiovisuelle.

Lorsqu'Adile Farquane, directeur des rédactions d'Afrik.com et Afrik TV, défend "une liberté de ton" qui rend son média "indépendant sans aucune connivence avec un chef d'Etat", il faut lire entre les lignes: il laisse à Jeune Afrique ses copieux publi-reportages à la gloire de dirigeants africains.

Comptabilisant 2,4 millions de visiteurs uniques et une progression de 45%, en juillet-août dernier, le site constate une explosion de son audience. "Il y a beaucoup de consultations depuis un cybercafé où l'on trouve trente lecteurs et une seul adresse IP alors que le site sert de page d'accueil", constate son PDG Olivier Zegna Rata, ancien de Canal+. L'audience est à 40% africaine, à 40% venue de France et à 20% d'ailleurs.

Afrik.com, qui compte 35 journalistes, surtout en Afrique, revendique un "regard africain qui s'appuie sur des correspondants". Cela lui a permis d'être en amont par rapport à des actualités comme le mouvement "Y en a marre" au Sénégal, l'élection d'Alpha Condé en Guinée ou de Kenyatta au Kenya ou les manifestations monstres au Maroc à la suite de la grâce par erreur d'un pédophile espagnol.

En 2013, le site créé en 2000 compte enfin être bénéficiaire grâce aux revenus de sa filiale Afrik TV, qui vend des images de news et assure les deux tiers de ses revenus (550 000 euros).

Candidat à la reprise de l'agence internationale de France Télévisions que lorgne l'AFP, le groupe se lance dans la production de reportages et de documentaires. Il produit sur la chaîne panafricaine Télé Sud Ça fait débat, que s'apprête à reprendre la chaîne de la TNT Numéro 23, et 100% Eco.  Des projets pilotes, comme un documentaire sur l'Egypte, sont en cours de réalisation pour Canal+ Afrique. 

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