Le magazine Têtu, qui a fait son retour dans les kiosques en novembre sous la forme d'un trimestriel, a enregistré des résultats encourageants avec 30.000 exemplaires vendus pour son premier numéro, a annoncé lundi à l'AFP son président Albin Serviant. Ce premier numéro avait été tiré à 50.000 exemplaires et distribué en France ainsi qu'en Belgique, au Luxembourg, en Suisse et au Canada. L'équipe du magazine dédié à l'actualité LGBT, dont le numéro deux sort ce mercredi chez les marchands de journaux, visait 15.000 ventes pour ce redémarrage.
En outre, le site tetu.com, relancé également l'an dernier, "a retrouvé des couleurs avec un million de visiteurs uniques par mois", s'est réjoui Albin Serviant, qui précise que le média a aussi enregistré plus de 3.000 abonnements grâce à son offre de soutien (une formule sans engagement et dont l'abonné peut choisir le montant, à partir de 5,90 euros par mois).
Choix d'un trimestriel
Entrepreneur de la "French tech", l'éditeur a repris le magazine en mai 2018 avec un groupement d'investisseurs. Têtu avait été placé en liquidation judiciaire il y a un an après l'échec d'une précédente tentative de relance en kiosque. La nouvelle équipe avait fait renaître le titre d'abord sur le web puis en version papier, en choisissant de transformer l'ex-mensuel en trimestriel.
Pour Albin Serviant, ce changement de rythme était "le bon choix" et permet de proposer une grande variété d'articles sur 180 pages, tout en rendant le magazine moins dépendant de la course à l'actualité immédiate, et avec un équilibre économique moins compliqué à trouver dans un secteur de la presse magazine fragilisé.
Têtu a également obtenu le statut de publication d'information politique et générale (IPG), a précisé M. Serviant, ce qui va lui permettre d'accéder aux aides au pluralisme de la presse. "C'est une reconnaissance de la contribution de Têtu à la diversité, notamment en termes d'information et d'éducation", a-t-il souligné. Parmi ses projets, le magazine, qui traite déjà une large gamme de sujets qui vont de la politique à l'économie en passant par la culture et la mode, veut notamment publier des hors série, augmenter sa production vidéo et développer la thématique de l'homosexualité dans les entreprises, peu traitée par les médias généralistes.