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François Dufour est cofondateur de Playbac Presse, rédacteur en chef de Mon Quotidien, Le Petit Quotidien, L’Actu et L’Éco. Il nous livre son point de vue sur l'actualité.

La mobilisation internationale autour de l’Amazonie en feu.

Nos quotidiens pour enfants et adolescents parlent de l’Amazonie fréquemment. J’ai senti un gros changement depuis deux ans. Avant, les enfants étaient écolos, mais pas les ados. En gros, depuis Greta Thunberg, les ados ne trouvent plus « bébé » de défendre la nature et les animaux. 



Trente marques qui signent un pacte de la mode pour l’environnement, à l’occasion du G7.

Toute entreprise doit défendre l’intérêt général, donc l’environnement. Du côté de Playbac Presse, 2019 est une année historique : nos quotidiens ne sont plus acheminés [par la Poste] sous plastique. Ils partent nus ou sous enveloppe en papier recyclable. Le rejet du plastique par les familles était devenu patent.

 

La propagande chinoise qui tente de contrecarrer les manifestations à Hong Kong, et oblige YouTube, Facebook ou Twitter à suspendre des milliers de comptes actifs liés à cette campagne.

Chinois, méfiez-vous de l’opinionisme, sur les réseaux sociaux et ailleurs ! Faites plutôt confiance au journalisme qu’à l’opinionisme. Je revendique le « 100 % faits et 0 % opinions », slogan affiché en une de nos quotidiens. Au public de se faire son opinion au vu des faits. Nous avions un partenaire sous licence à Hong Kong, Daily 10. Il a fait faillite en passant d’un modèle papier au digital.



La rentrée scolaire et le recyclage des fournitures scolaires.

Vive la rentrée scolaire, période où nous faisons neuf abonnements sur dix ! A-t-on besoin d’autant de fournitures pour former des têtes bien faites plutôt que bien pleines, pour donner une « conscience du monde » aux futurs citoyens ? En tant que papa, je suis ravi de transmettre les valeurs de frugalité et de partage à mes filles. Cela vient en partie des deux ans pendant lesquels j’ai vécu au Japon. Sur un tatami !



Emmanuel Macron qui dénonce le « paradis fiscal permanent » des Gafa.

La une de notre journal L’Éco cette semaine est sur la saga d’Amazon, devenue première entreprise mondiale, ex-æquo avec Apple, en 25 ans. Il est frappant que, même au sein de l’Union européenne, les taux de l’impôt sur le bénéfice des sociétés soient si disparates. Du coup, les Gafa en profitent, comme tout contribuable le fait sous réserve de rester en toute légalité. Si j’étais Emmanuel Macron, je dénoncerais plutôt par exemple le gouvernement irlandais pour son dumping fiscal (12,5 % contre 33,33 % en France).



Facebook qui se dote de journalistes au sein d’un espace d’actualité.

Plus il y aura de journalistes lus, même sur Facebook (surtout sur Facebook vu ses 2,5 milliards d’inscrits), mieux le public sera informé. Étant une entreprise américaine, je doute que la plateforme recrute des éditorialistes (que j’appelle opinionistes) dont le public a moins besoin que de reporters (journalistes au sens strict). Et j’espère que Facebook appliquera le code éthique des journalistes américains (SPJ). C’est celui que j’ai choisi pour mon entreprise car il est strict. Cela dit, si j’étais Mark Zuckerberg, je choisirais un nom différent de Facebook, genre Facenews ou Newsbook ou FBnews, pour appeler cette rédaction. Dans le but de se différencier de ce café du commerce « opinionesque » planétaire qu’est Facebook.



Les réductions d’effectifs dans la presse malgré la progression des abonnements numériques des quotidiens français

Dans un monde idéal, le bon contenu fait le bon business. Le lecteur s’abonnera s’il est accroché par ce qu’il lit. Le numérique ? S’agissant de nos journaux, les enfants, autant que les parents, le rejettent massivement. Même les ados. 99 % des abonnés de L’Actu (14-18 ans) préfèrent lire leur journal sur papier. Surprenant, non ? Les jeunes lecteurs trouvent le papier plus pratique (si, je vous assure !) et plus agréable (si, si, je vous assure !). Côté effectifs, chez nous, trente journalistes (en équivalent plein temps) sortent en moyenne trente pages par jour. Je vais me brouiller avec toute ma profession mais pour moi, qualité (rigueur, éthique) prime sur quantité. J’aggrave mon cas : la priorité, c’est avant tout une rédaction en chef tenant strictement sa ligne éditoriale, et que cette ligne soit au service des lecteurs.

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