Réseaux sociaux
Une IA avertira par un message les utilisateurs qui voudraient poster des commentaires offensants en leur offrant le choix de modifier leur formulation, d’en savoir plus ou d’ignorer.

Instagram perfectionne ses techniques pour empêcher le harcèlement en ligne et étend son programme américain de fact-checking (même si ce terme est généralement appliqué à la vérification des faits plutôt qu'à la lutte contre le harcèlement) au reste du monde, a annoncé lundi 16 décembre l'application.

«À partir d'aujourd'hui, nous déployons une fonctionnalité qui prévient les utilisateurs quand leur légende pourrait être considérée comme blessante», explique la plateforme de Facebook «Cela leur donne une chance de réfléchir avant de poster», continue-t-elle.

Instagram avait déjà ajouté cet été cette technologie à base d'intelligence artificielle pour les commentaires sous les contenus, et les «résultats sont prometteurs», estime l'appli. Par exemple, si quelqu'un écrit «tu es stupide», une fenêtre va apparaître pour lui dire «cette légende ressemble à d'autres légendes qui ont été signalées». Elle lui donnera ensuite le choix de modifier sa formulation, d’«en savoir plus» ou d’ignorer.

Lire aussi : Instagram va restreindre l'influence des harceleurs

Facebook multiplie les efforts sur toutes ses plateformes pour favoriser une ambiance moins agressive et restaurer la confiance avec les utilisateurs et les autorités. Dans cette logique, le réseau social a mis en place un programme de fact-checking sur son principal réseau, avec l'aide de tiers, principalement des organes de presse. Les partenaires américains de Facebook travaillent aussi depuis mai sur Instagram pour examiner et identifier les contenus qui relèvent de la désinformation.

ges douteuses sont repérées par une IA, des équipes de modération des contenus et les signalements des utilisateurs. Les journalistes partenaires du réseau sont ensuite chargés de les vérifier. Quand un contenu est évalué comme «faux» ou «en partie faux», «nous réduisons sa visibilité (...) et nous lui ajoutons une étiquette pour que les gens décident eux-mêmes ce qu'ils veulent lire ou partager», explique la plateforme.

Les étiquettes seront automatiquement adossées aux contenus identiques sur Facebook et Instagram, précise l'appli. Ce processus de «fact-checking» ne s'applique cependant pas à ce stade aux déclarations des personnalités politiques, un sujet qui suscite la polémique aux États-Unis depuis des semaines, alors que Twitter a décidé de bannir toutes les publicités à caractère politique.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.