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Directeur de la publication de We Demain et cofondateur de We Demain 100% ado, François Siegel nous donne son éclairage sur l'actualité.

Le projet de loi contre le gaspillage et pour l'économie circulaire adopté en commission mixte paritaire le 8 janvier.

Enfin ! Il serait temps qu’on s’y mette, que l’on rattrape le temps perdu. Par exemple, sur l’abolition des emballages plastiques à usage unique, nous ne sommes pas parmi les meilleurs. Même si, sur ce point, l’on se demande pourquoi attendre si longtemps [2040, ndlr]. À partir du moment où les pouvoirs publics ne font pas leur travail, il faut bien que quelqu’un le fasse : les entreprises, les lobbies citoyens. L’une des clés de la transition énergétique est l’autoconsommation collective. Qu’un groupe puisse développer les énergies renouvelables sur des immeubles en ville. Vive l’économie citoyenne !

 

Record pour les start-up françaises qui ont levé plus de 5 milliards d’euros (+39 %) en 2019, selon EY.

C’est une bonne nouvelle. Un signe du génie créatif français. Tout un pan de l’économie va bien, n’est pas déprimé, regarde vers l’avant, essaie de comprendre la transition. Tandis qu'une autre partie de l’économie se traîne. Le risque est que, lorsqu’une start-up fonctionne bien, elle se fasse racheter par un géant. Que pèsent ces start-up qui lèvent des fonds, au niveau macro-économique ? Il ne faut pas occulter le secteur florissant des gros acteurs. La question est de savoir ce que l’on fait pour que ces pépites restent françaises avant de partir chez Google, Amazon ou les Chinois.

 

Emmanuel Macron défendant l’attractivité tricolore au sommet Choose France.

Nous sortons d’une très longue grève. En dehors de cette déprime française – la France est aussi l’un des pays qui croient le moins en son avenir – il y a une attractivité, une productivité dans le travail. De la créativité, un certain « french style » dans la façon de travailler. Ce n'est pas par philanthropie que les investisseurs viennent : ils doivent s’apercevoir que c’est rentable. Il y a un paradoxe : d’un côté, une France rebelle, qui rechigne, qui n’a pas confiance, de l’autre, une France marquée par l’ouverture à l’avenir, le dynamisme. Avec un tel changement de société, nous n’avons pas encore fait la transition.

 

La première une du nouvel Express : « Netflix, la nouvelle drogue ».

J’ai feuilleté, pas lu, le magazine. Je n’ai pas d’avis sur le fait de choisir Netflix comme cover story. Revenir sur le phénomène est intéressant. Apple, Disney, Amazon ne vont pas le laisser seul. L’inconvénient est qu’il y a une uniformisation de la culture mondiale. Un formatage, des recettes qui marchent et sont reprises d’une série à l’autre. En revanche, avec des moyens pour faire de la bonne télévision, on aborde dans les séries des problèmes intéressants, comme dans Black Mirror, précurseur sur le phénomène de la transition digitale. Autre point positif de Netflix, la diffusion de grands documentaires d’actualité.

 

L’intérêt des Français pour l’actualité au plus bas, selon un baromètre Kantar/La Croix.

Il ne faut pas faire le journal des bonnes nouvelles. L’Australie, les grèves… On ne peut pas occulter ce qui se passe dans le monde. À force d’entendre cela toute la journée, je peux comprendre que l’on en ait assez. Le phénomène répétitif est un tue-l’amour en matière de consommation média. Mais les médias ne rapportent que l’image d’un ancien monde en crise. Il faudrait aussi véhiculer l’image d’un nouveau monde qui essaie de se reconstruire, sur des éléments d’espoir, de mieux-vivre, de preuve sur les solutions. Et je ne prêche même pas pour ma paroisse… Il faut inventer un nouveau modèle.

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