Le billet

Après 63 jours de grève, soit la plus longue à Radio France, toutes les équipes peuvent reprendre la formule rituelle que lançait un PPD blasé, à la fin des Guignols de l’info. La grève est suspendue jusqu’à début mars. Les auditeurs, toujours plus nombreux sur France Inter et France Culture selon Médiamétrie, se réjouissent de retrouver leurs rendez-vous. Côté direction, salariés et syndicats, l’atmosphère est plus morose. Ces derniers n’ont pas obtenu le retrait du plan de départs volontaires qui prévoyait 223 emplois en moins (sur 4 200 salariés) à horizon 2022. Sibyle Veil a finalement proposé une rupture conventionnelle collective avec 190 suppressions de postes. Cela ouvre la possibilité de réembaucher, même aux postes supprimés. Encore faut-il que ceux qui se sont déchirés pendant ces deux mois s’entendent autour de la table des négociations pour valider cette option. Ils se réuniront à raison de deux jours par semaine, durant 6 à 7 heures, jusqu’au 20 mars. Ils défendent pourtant tous une ambition commune : permettre à Radio France de conjuguer innovations des contenus et qualité des programmes, tout en réunissant un public grandissant. Un exploit français. Cela vaut bien une paix des braves.

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