Jamais Marie Claire n’avait connu un tel renouvellement de ses équipes en si peu de temps. En octobre dernier, Anouk Kool, venue de Prisma Media, prenait la tête de la régie. Puis ce sont Katell Pouliquen, rédactrice en chef en charge du print et du digital et Philomène Piégay, responsable culture et célébrités et bientôt - selon nos informations - Nathalie Dolivo, toutes trois venues du Elle, qui viennent renforcer un journal qui touche 10 millions de femmes par mois.
En attendant de nouvelles propositions éditoriales print et web, c’est toute l’organisation de la régie qu’Anouk Kool a repensée. « Il faut accompagner les équipes dans leur transformation vers l’employabilité de demain » nous confie-t-elle. L'une de ses priorités ? Innover pour s’adapter aux besoins de ses clients.
«Le groupe Marie Claire est un groupe engagé et je souhaite m’appuyer sur la qualité de nos contenus et notre influence pour trouver les solutions les plus adaptées aux demandes de nos partenaires via du storytelling, du print et du digital, où nous sommes suivis par 6 millions de followers, notamment via Cosmopolitan très actif sur Snapchat. Nos trois piliers seront donc l’engagement, l’influence et le sens», poursuit-elle. Anouk Kool et ses équipes vont proposer trois nouveaux outils de mesure. Le premier, «GMC émotion», permettra de mesurer l’engagement de l’utilisateur face à une campagne. Il mesurera l’émotion qu’il a ressentie. Différentes techniques sont testées pour l’instant, qui permettront une mise en place de cet outil en avril/mai. Cette mesure répond à une demande des annonceurs du luxe notamment.
Influenceuses et podcasteuses
Disponible également au printemps, «GMC influence squad» proposera de piocher dans un vivier d’une cinquantaine d’influenceuses et de podcasteuses. Impliquées en termes d’engagement, elles seront en capacité de faire rayonner des campagne à 360°. Enfin, «Target audience», tout juste mis en place, s’engage auprès des annonceurs sur un taux de visibilité de 80% sur le digital et les campagnes sociales.
Anouk Kool a repensé la structure de la régie autour de trois pôles. Le studio est dirigé par Frédérique Johnson, directrice commerciale des opérations spéciales du pôle création et contenu. Claire Schmitt, venue de Prisma Media elle aussi, est la directrice commerciale du pôle Brand. Anne-Caroline de Stoppani pilote le pôle agence, chargée de gérer le conseil, le publishing, le multiscreen et le bimedia. Enfin, un pôle transversal ad tech, innovation et social est pris en charge par Ali Koné.
Côté stratégie, Anouk Kool espère un équilibre entre les recettes papier et digital d’ici à trois ans, sachant que les investissements publicitaires pour le print ont baissé de 5 à 8%. Pour contrer cette tendance, la directrice exécutive de la régie veut développer les secteurs hors captifs qui représentent 20% des recettes. Sont visés l’automobile, les boissons-alimentation, la santé, le high-tech et les banques-assurances. 70% des annonceurs sont issus de la mode-beauté et 10% de l’édition-cinéma. Un nouveau logo, vert canard vient sceller tous ces changements.
