La start-up française Sendinblue, spécialiste de l'automatisation des communications entre les PME/TPE et leurs prospects et clients, a levé 140 millions d'euros auprès du fonds britannique Bridgepoint et de la banque publique française Bpifrance avec l'ambition de devenir un acteur mondial, a-t-elle annoncé jeudi 1 octobre.
Sendinblue, fondée en 2012 par son directeur général Armand Thiberge, vend un outil d'automatisation des communications des entreprises : envoi de newsletter, de campagnes de SMS, suivi des échanges avec eux... Cet outil, disponible aujourd'hui en six langues, se présente sous la forme d'un logiciel en service à la demande (SaaS), accessible via un abonnement mensuel qui est en moyenne de 50 euros. L'entreprise emploie environ 400 personnes dans le monde (New Delhi, Seattle, Paris, Berlin, Toronto) et prévoit un chiffre d'affaires de près de 50 millions d'euros sur 2020, dont 30% en France.
Avec le soutien de ces nouveaux actionnaires, «nous voulons multiplier par quatre nos effectifs et notre chiffre d'affaires en 5 ans», affirme Armand Thiberge, qui est âgé de 38 ans. Sendinblue lorgne en particulier sur le marché nord-américain, où elle compte déjà 35 salariés. «Aujourd'hui, le marché américain est celui ou nous enregistrons la traction (progression) la plus importante», affirme Armand Thiberge.
La levée de fonds doit permettre à Sendinblue de poursuivre ses efforts de recrutement et d'achats de briques technologiques, pour accroître les fonctionnalités de sa plateforme. Il y a aussi «une importante dimension de croissance externe» dans l'accord conclu avec les nouveaux actionnaires, a souligné Armand Thiberge. Sendinblue a déjà racheté en décembre 2019 son concurrent allemand Newsletter2go. Elle avait déjà levé 30 millions d'euros en 2017, auprès du fonds Partech Ventures. Bpifrance participe à la levée de fonds avec son fond Large Cap, qui a pour mission d'investir dans des start-up françaises qui ont déjà percé commercialement et cherchent à s'installer sur la scène internationale.
