Réseaux sociaux
Le réseau social conservateur «Parler», très prisé des partisans de l'ex-président américain Donald Trump, a annoncé le 16 février qu'il était de nouveau partiellement opérationnel, plus d'un mois après sa mise hors service par les géants de la technologie.

Le réseau Parler va reprendre du service. Prétendument dédié à la liberté d'expression mais accusé de véhiculer des incitations à la violence d'une partie de l'extrême droite américaine, il avait dû s'interrompre après les violences au Capitole le 6 janvier dernier. Apple et Google l'avaient retiré de leurs plateformes de téléchargement et Amazon Web services (AWS) avait décidé de ne plus l'héberger sur ses serveurs.

«Parler a été créé pour offrir un réseau social qui protège la liberté d'expression tout en mettant en valeur le respect de la vie privée et les échanges d'idées», a déclaré dans un communiqué Mark Meckler, directeur général par intérim de Parler. Le nouveau dirigeant de Parler a ajouté qu'il refusait que «des dizaines de millions d'Américains soient réduits au silence».

Parler, qui revendique 20 millions de membres, a précisé qu'il était de retour en ligne pour les utilisateurs disposant déjà de son application. Les nouveaux membres ne pourront rejoindre le réseau que la semaine prochaine.

Sur les réseaux sociaux, certains utilisateurs faisaient part lundi de leur difficulté à se connecter, notamment les possesseurs d'appareils Apple. Le site internet parler.com était de nouveau accessible.

«Là pour rester»

Les violences du 6 janvier, lorsqu'une foule en colère a pris d'assaut le bâtiment du Congrès à Washington, ont été suivies par une remise en question de la présence de Donald Trump et des groupes d'extrême droite sur les réseaux sociaux.

L'ex-président a été banni de Facebook et Twitter, tout comme nombre de ses partisans proches du mouvement conspirationniste QAnon qui propageaient de fausses informations, en particulier l'idée que Joe Biden avait été élu président américain grâce à une fraude électorale massive.

Les dirigeants de Parler n'ont pas précisé quel hébergeur avait accepté de leur vendre ses services et suppléer Amazon pour redémarrer le réseau social. Ils ont seulement indiqué qu'il s'appuyait désormais sur «une technologie robuste, viable et indépendante».

«Parler est géré par une équipe expérimentée et il est là pour rester», a dit Mark Meckler qui a pris provisoirement la succession de John Matze, démis de ses fonctions au début du mois de février.

Franges ultra-conservatrices et d'extrême-droite

John Matze avait été à l'origine du lancement du réseau social en 2018, avec Rebekah Mercer, une importante donatrice du parti républicain qui contrôle toujours son Conseil d'administration.

Parler fonctionne un peu comme Twitter, avec des profils que les membres peuvent suivre. Un peu comme les tweets, les utilisateurs y publient des «parleys».

La plateforme attirait surtout à ses débuts des franges ultra-conservatrices, voire d'extrême-droite. Mais elle accueillait aussi avant son interruption des voix républicaines plus traditionnelles comme les présentateurs de la chaîne Fox News, Sean Hannity et Tucker Carlson ou la gouverneure républicaine du Dakota du Sud, Kristi Noem. Tous sont très proches de Donald Trump.

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