Die Hard, Pretty Woman, la saga Alien ou encore des séries cultes comme Lost, X-Files, Bones ou Prison Break. Pour le lancement de Star, son sixième univers destiné aux adultes et jeunes adultes, disponible depuis le 23 février en France et en Europe, Disney+ a mis en ligne pas moins de 3 800 heures de contenus supplémentaires, soit une augmentation de son catalogue de 61%. « Avec Star, nous voulons passer d’un service pour toute la famille à une plateforme pour chacun d’entre nous », résume David Popineau, directeur France de Disney+.
Pour l’occasion, Disney a mobilisé l’ensemble des actifs de son groupe, de la chaîne ABC aux studios 20th Century, rachetés au printemps 2019 avec d’autres actifs du groupe Fox. « Une critique récurrente qui revenait sur Disney+ était que son offre était beaucoup trop centrée sur les familles et les enfants. Aux États-Unis, le service s’est diversifié en proposant un bundle avec Hulu et ESPN+, mais Hulu n’est pas disponible ailleurs, d’où le lancement de Star », contextualise Gilles Pezet, consultant analyste média au cabinet NPA Conseil.
Coloration locale
Face aux 204 millions d’abonnés de Netflix, le leader de la vidéo à la demande par abonnement (SVOD), Disney+ progresse vite mais doit ratisser plus large que prévu. Lancée en novembre 2019 et présente en France depuis avril 2020, la plateforme compte aujourd’hui près de 95 millions d’abonnés dans le monde et vise les 230 millions d’ici 2024. The Mandalorian notamment, la série déclinée de Star Wars, joue son rôle dans le recrutement d'abonnés. En France, selon le baromètre OTT de NPA Conseil, réalisé par Harris Interactive, 13,1% des Français sont utilisateurs de Disney+, un chiffre en hausse de 3 points en six mois.
Autre intérêt de Star par rapport aux autres univers de Disney+ (Disney, Pixar, Star Wars, Marvel et National Geographic), sa coloration locale. En France, la plateforme a annoncé l’acquisition de 24 films et de 21 séries, en plus de quatre créations originales françaises pour Star. « Ces acquisitions permettent à Disney de respecter les obligations fixées par la directive SMA en matière de quotas de catalogue. Ce n’était pas possible avec les contenus enfants et familiaux de Disney+ », relève Gilles Pezet.
