Audiovisuel
Premier groupe de production audiovisuelle à mesurer son bilan carbone, Newen se donne pour objectif de réduire son empreinte en France de 20 % d’ici à 2024.

Déplacements des salariés, consommation énergétique des locaux, impact des tournages… Pendant six mois, le groupe Newen a passé au peigne fin l’empreinte carbone de ses filiales françaises, de Telfrance à Capa en passant par 17 Juin Média. Pour l’occasion, la société de production, propriété du groupe TF1, s’est fait accompagner par le cabinet Workflowers. Bilan de ce travail : une empreinte carbone des filiales françaises de Newen chiffrée à 3 000 tonnes d’équivalent CO2 par an. À titre de comparaison, l’empreinte carbone de la France s’élevait, en 2018, à 11,5 tonnes équivalent CO2 par habitant.

Comité green 

« Nous sommes le premier groupe de production audiovisuelle à s’être mesuré et donc à sortir un chiffre. Celui-ci nous permet de savoir d’où l’on part », explique Céline Roux, directrice générale adjointe en charge des opérations flux et corporate de Newen France, également à la tête du Comité green mis en place par le groupe en septembre 2020.

À la suite de cette phase d’audit, un plan d’action a été défini, avec pour objectif de réduire l’empreinte carbone de Newen en France de 30 % d’ici à 2030 et même de 20 % d’ici à 2024. À lui seul, le regroupement des équipes début 2022 dans de nouveaux locaux situés dans le XVe arrondissement de Paris devrait aider à y parvenir, avec un bâtiment rénové pour décrocher des labels de haute qualité environnementale.

Les transports, première source d'émission de carbone

Mais la première source d’émission reste, sans surprise, les transports. 40 % des émissions du groupe viennent des déplacements nécessaires aux tournages de ses trois feuilletons quotidiens (Plus belle la vie, Demain nous appartient et Ici tout commence) et des autres programmes produits. Le train sera désormais le mode de transport par défaut dans l’Hexagone et les trajets en avion devront baisser de 20 %. Autres caps fixés, la réduction des déchets de 50 % d’ici à 2024, le recyclage de 75 % d’entre eux, la fin du plastique à usage unique dès 2022 et un plan de sobriété numérique. Le Comité green suivra l’état d’avancement de ces critères chaque trimestre, avec des remontées au Comex sur un rythme annuel.

« Beaucoup d’initiatives individuelles avaient déjà été mises en place dans cette optique mais le covid a marqué un coup d’arrêt terrible, avec le retour de tout ce qu’on disait qu’il ne fallait pas faire, comme les trajets en voiture ou l’usage du plastique. Mais j’ai bon espoir », présage Céline Roux. Pour convaincre les salariés, elle compte notamment sur la rédaction d’une charte et sur des salariés-ambassadeurs mobilisés dans les unités de production.

Sur les seuls feuilletons quotidiens, Newen entend bien aussi faire rayonner aux autres productions le laboratoire qu’est devenu Plus belle la vie en termes de production écoresponsable, sous l’impulsion de son producteur exécutif Serge Ladron de Guevara. « Sur Demain nous appartient et Ici tout commence, nous voulons être dans la même configuration que Plus belle la vie, avec la production la plus green possible », avance Céline Roux, qui veut aussi mettre en place un affichage environnemental sur chacune des productions du groupe. C’est ici que tout commence.

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