Le photojournaliste Patrick Wack a voyagé plusieurs fois, entre 2016 et 2019, dans la région de Xinjiang habitée par les peuples ouïghours, kazakhs et tadjiks. Avec les années, depuis son objectif, il a observé la politique répressive de la Chine qui gomme peu à peu la culture et le patrimoine de ces peuples.
Alors que le photographe français proposait à la prévente son livre photo Dust (éditions André Frère), réunissant quatre ans de documentation sur cette région, le géant de la photographie Kodak le contacte pour publier une série de photos sur son compte Instagram officiel. Le photographe avait accompagné ce post d'un texte dénonçant la répression dans la région de Xinjiang.
Mais le 19 juillet, comme le rapporte le New York Times, sous la pression de la Chine, Kodak supprime la publication, malgré les quelque 50 000 likes, et le remplace par un message d'excuses : «Du contenu du photographe Patrick Wack a été récemment publié sur cette page Instagram. Le contenu du post a été fourni par le photographe et n’a pas été rédigé par Kodak. La page Instagram de Kodak a pour but de permettre la créativité en fournissant une plateforme pour promouvoir le support du film. Elle n’est pas destinée à être une plateforme de commentaires politiques. Les opinions exprimées par M. Wack ne représentent pas celles de Kodak et ne sont pas approuvées par Kodak. Nous nous excusons pour tout malentendu ou toute offense que ce post a pu causer.»