Il n’y a pas qu’en France que les «antivax» inquiètent. Plusieurs dizaines de manifestants opposés aux restrictions anti-Covid et à la campagne de vaccination ont forcé lundi 23 août l'entrée d'un immeuble de Londres abritant plusieurs chaînes d'informations britanniques. Alors que des centaines de manifestants anti-vaccins marchaient dans la capitale britannique, une partie d'entre eux a franchi à la mi-journée la sécurité des locaux du siège d'ITN, où sont produits les informations des chaînes ITV, Channel 4 et Channel 5. Ils se sont massés à la réception.
Selon ITV, ils ont vivement pris à partie un présentateur. Alors que la vaccination vient d'être étendue aux 16-17 ans au Royaume-Uni, a aussi été entendu un cri: «Ils s'en prennent à nos enfants». La police, appelée sur place, a simplement indiqué que les manifestants avaient ensuite quitté le bâtiment. «Nous sommes opposés au dépistage de masse avec des PCR douteux, et à la vaccination des enfants», a notamment justifié auprès de l'AFP Natalie, 40 ans, lors de la manifestation.
Des médias déjà ciblés début août
«Les médias de masse ne parlent que des morts du Covid», a estimé un autre manifestant pour qui, en revanche, «ils n'ont pas parlé d'une seule mort due aux vaccins». Les lieux se trouvaient dans l'après-midi sous forte protection policière. «Les agressions visant des journalistes en raison de leurs reportages sur le coronavirus constituent une évolution inquiétante», a dénoncé un porte-parole d'ITN. «Cette action a eu pour conséquence d'empêcher les journalistes de poursuivre leurs activités de collecte d'informations, ce qu'ITN condamne fermement», a-t-il ajouté.
Début août, quelques dizaines de personnes étaient venues manifester devant d'anciens locaux de la BBC à l'ouest de Londres, désormais occupés par d'autres médias. Ils avaient été repoussés de manière musclée par la police. La vaccination contre le Covid-19 n'est pas obligatoire au Royaume-Uni, où le mouvement «anti-vax» est resté très limité: environ 90% des adultes ont reçu au moins une dose. Le gouvernement n'a pas introduit de pass sanitaire en l'état, mais a averti qu'il pourrait être mis en place en septembre pour entrer dans les stades ou discothèques.