Universal Music Group (UMG), filiale de Vivendi, fait ce mardi 21 septembre son entrée à la Bourse d’Amsterdam. Cette introduction est un nouveau virage pour Vivendi, contrôlé par Bolloré, propriétaire notamment de Canal+, de Havas et de l'éditeur Editis. Il s’agit de se recentrer sur l'édition, la publicité et les médias. Le groupe a déjà annoncé le 15 septembre qu'il comptait acquérir les 18% du fonds Amber Capital dans Lagardère, et son intention de déposer un projet d'OPA pour acquérir le solde du groupe de médias et d’édition. Alors que la valorisation de Vivendi reposait jusqu'ici en grande majorité sur UMG, estimée à 35 milliards d’euros, « il va falloir démontrer qu'il y a réellement des synergies au sein du groupe » sans cet actif, analyse Thomas Coudry, du cabinet Bryan Garnier & Co, à l’AFP. L'opération vise aussi à distribuer 60% d'UMG à ses actionnaires via un dividende exceptionnel en nature. Bolloré, premier actionnaire de Vivendi avec 27% des parts, se sert lui-même en récupérant 18% des actions (environ 6 milliards d'euros). Vivendi conservera néanmoins 10% d’UMG. Le groupe d’édition musicale est notamment propriétaire des célèbres studios Abbey Road, qui ont abrité les Beatles, Lady Gaga, Kanye West et Amy Winehouse, de EMI Records (Justin Bieber, Keith Richards, Metallica) et de Capitol Records (Katy Perry, Paul McCartney). Il s'est offert en 2020 les droits de l'intégralité du catalogue de chansons de Bob Dylan. Grâce à l'essor du streaming et des offres d'écoute illimitée, UMG a généré en 2020 7,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires, soit 46% des revenus du groupe.

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