Spécial Régions
Depuis son ouverture en octobre 2019, le WIP est l’un des plus importants tiers-lieux de Caen. Pour continuer son développement, la structure a créé son propre outil de communication, le Medialab.

De l’extérieur, le lieu est pour le moins intriguant. Deux vieux hangars remis au goût du jour grâce à des designs innovants et la cheminée historique de la Société Métallurgique de Normandie (SMN), bastion du monde ouvrier bas-normand, qui domine la plaine de Colombelles, commune limitrophe de Caen. Ce site, c’est le WIP, comme Work In Progress. Dans ses hangars, appelés nefs par les occupants, des espaces de co-working, de formation, des ateliers d’artisans ou encore une zone dédiée à l’événementiel. «C’est l’ADN du projet, explique Hugo Simon, directeur du tiers-lieu. Le WIP est ouvert à tous : professionnels, citoyens, artistes, militants, associations. On veut créer des connections entre des publics qui n’ont pas vocation à se rencontrer.» Au sein du WIP, le Medialab est défini comme un «dispositif de formation-expérimentation grandeur nature, basé sur la mutualisation des expériences, outils et compétences des participants dans le domaine des médias». Avec plusieurs missions dont celle de documenter ce qui se passe au WIP. «Nous pouvons par exemple suivre les événements de la grande nef ou un chantier participatif, détaille Thomas Maignan, le coordinateur du Medialab. On le diffuse auprès de partenaires ou de bénévoles pour l’utiliser à des fins de communication.»

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Le Medialab propose également ses services à l’extérieur. Il a ainsi été sollicité pour créer un podcast afin d’aider les créateurs de tiers-lieux. En visitant plusieurs sites en Normandie, ils ont développé les modèles économiques, les statuts juridiques ou la gouvernance de ces structures. La production la plus importante du projet reste «Bonjour Turbine», programme radio hébergé sur le blog Arte et diffusé sur radio Bazarnom, une antenne locale. «On parvient grâce à cette émission à être identifié sur tout le territoire, continue Thomas Maignan. Cela donne une crédibilité au Medialab. On ne se positionne pas comme une radio mais comme un créateur de contenus audios qu’on propose ensuite aux radios associatives locales, avec l’idée de soutenir cet écosystème radiophonique.»

Le Medialab participe encore à un programme d’inclusion sociale appelé «territoire partagé». «L’objectif est d’animer des ateliers avec ces personnes afin qu’ils reprennent confiance en eux. On essaye de les impliquer vraiment en leur proposant de faire des interviews ou d’autres travaux. Ces personnes nous aident, ça donne de la couleur au lieu. Chacun en tire quelque chose.» Après un an de vie, le Medialab a produit des dizaines de podcasts et d’émissions radios. Axées sur les thématiques environnementales, citoyennes et culturelles, les productions Made in WIP ont encore de beaux jours devant elles. 

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