Télévision

Les programmes de la chaîne d’information BFMTV ont perturbés dimanche 13 novembre par une grève visant à réclamer une augmentation des primes et une hausse du pouvoir d'achat.

L'antenne de la chaîne d’information BFMTV a été perturbée dimanche 13 novembre par une grève visant à réclamer une augmentation des primes et une hausse du pouvoir d'achat. D'ordinaire en direct et en plateau, la matinale n'a pas eu lieu et a été remplacée par des rediffusions de la nuit et par des journaux tout en images. L'après-midi, les directs en plateau ont été remplacés par des rediffusions de numéros de « Ligne rouge », le magazine grand format de la chaîne, puis par de nouveaux journaux essentiellement en images et avec des duplex d'envoyés spéciaux. Seule l'émission dominicale « BFM Politique » a pu se dérouler normalement en direct et en plateau à la mi-journée, avec comme invité le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.

Cette grève a eu lieu à l'appel de la CGT et du SNJ (Syndicat national des journalistes). Leur appel court de samedi 12 à mercredi 16 novembre inclus. Selon la CGT, il n'y a pas eu de grève samedi car celle-ci a été concentrée sur la journée de dimanche pour être plus visible. Toujours selon le syndicat, la grève ne s'est pas ressentie à l'antenne jeudi - jour d'appel à la grève nationale - car l'antenne avait été partiellement assurée par des « managers des équipes techniques ». Une trentaine de personnes étaient grévistes dimanche, a indiqué la CGT à l'AFP. Les grévistes réclament une hausse des primes de fin d'année pour compenser l'inflation, sans attendre la négociation annuelle obligatoire (NAO) de l'an prochain.

Lire aussi : BFMTV se décline avec une version enrichie en radio sur BFM Radio

La direction a proposé une prime de 1 000 euros nets pour les salariés qui gagnent jusqu'à 60 000 euros bruts par an - plus de 80% des salariés selon elle - et 400 euros bruts pour ceux qui gagnent de 60 000 à 90 000 euros bruts par an, soit plus de 15% des salariés. Les grévistes en réclament le double. « Nous n'acceptons pas de perdre du pouvoir d'achat dans un groupe qui gagne de l'argent », a indiqué la CGT à l'AFP. Sollicitée par l'AFP, la direction de la chaîne n'a pas souhaité faire de commentaire. BFMTV et la radio RMC appartiennent au groupe Altice du milliardaire Patrick Drahi, également propriétaire de l'opérateur télécom SFR. Selon la CGT, des salariés de RMC ont également fait grève, ce qui ne s'est pas ressenti à l'antenne.

BFMTV se positionne comme la première chaîne d'info de France, avec 3,2% de part d'audience en octobre selon les chiffres de Médiamétrie, devant CNews (2,2%), LCI (2%) et la chaîne publique Franceinfo (0,8%).

Lire aussi : Le saut en longueur des chaînes info

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.