Presse

La directrice générale d’Uni-médias Nicole Derrien revient sur le succès du nouveau bimestriel culinaire Les petits plats de Laurent Mariotte et détaille la stratégie du groupe de presse.

Le second numéro des Petits plats de Laurent Mariotte vient de paraître. Quel bilan tirez-vous de ce lancement ?

NICOLE DERRIEN. Avec 140 000 exemplaires vendus dont 120 000 chez les marchands de journaux, c’est le meilleur lancement de 2021. Nous nous étions fixé un objectif de 100 000 exemplaires.

Quels sont les piliers de ce succès ?

Il s’appuie sur la popularité de Laurent Mariotte, son capital de confiance qui est en affinité avec l’accessibilité de l’offre, fondée sur la promesse d’une cuisine facile, saine, savoureuse, avec des produits du terroir et un prix attractif (3,95 euros).

Laurent Mariotte est présent sur l’antenne de TF1. Comment s’articule votre contrat ?

TF1, qui gère la licence de la personnalité de Laurent Mariotte, a lancé un appel d’offres pour ce magazine. Tous les groupes de presse y ont répondu. Nous sommes donc contents de l’avoir remporté. C’est Eve-Marie Zizza-Lalu, directrice de la rédaction de Régal, notre bimestriel leader du secteur cuisine avec 140 000 exemplaires, qui en a imaginé le concept.

Prévoyez-vous d’autres lancements ?

Oui. Les ventes print diminuent, comme le nombre de points de vente de presse et la taille des linéaires mais le public a envie de nouveautés. Depuis mon arrivée à la tête du groupe en 2018, j’accélère la digitalisation de nos magazines, la diversification de nos verticales et de nos marques. Nous avions lancé Secrets d’histoire incarné par Stéphane Bern en 2014. Il est leader dans son secteur. Nous lancerons avant la fin du trimestre un féminin parental incarné par une personnalité dont je ne peux encore vous révéler le nom.

Quelle sera la ligne éditoriale de ce titre ?

Notre mensuel Parents est acheté par des lectrices qui souhaitent avoir des conseils pour devenir des mères parfaites. En parallèle, ce trimestriel dédramatisera la parentalité avec un parler vrai. Il sera comme une bulle de lâcher-prise, à l’abri des jugements. Il couvrira le champ de la naissance à l’adolescence de l’enfant mais aussi des sujets sociétaux féminins comme le tabou des règles, le post-partum…

Ne craignez-vous une cannibalisation de vos titres ?

C’est intéressant d’organiser sa concurrence. Les positionnements en termes de concept, cible, prix et maquette sont volontairement complémentaires. Et la sortie des Petits plats a été bénéfique à Régal, qui a progressé cette année.

Quels sont vos résultats pour 2021 ?

Avec 130 salariés et un chiffre d’affaires en hausse de 2 % à 88 millions d’euros en 2021, nous oscillons entre le 3e groupe de presse magazine français en termes de rentabilité et le 5e ou 6e en termes de chiffre d’affaires. Notre modèle repose sur l’abonnement, la vente au numéro, le brand content et la publicité, mais de manière moins dépendante que d’autres acteurs.

Votre actionnaire unique est le Crédit Agricole. Est-ce une force ou une faiblesse ?

Une force, car c’est un actionnaire solide qui croit aux médias. Il est fier de notre positionnement sur des moments de vie et de notre ADN : expertise et accessibilité.

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