Télévision

2021 a été un bon cru pour le groupe TF1 qui vient de présenter ses résultats annuels. Sa croissance tient notamment à la publicité qui a été au rendez-vous et à l’essor du streaming.

Tandis que se profile une possible fusion avec M6, TF1 devait s’afficher solide en 2021. C’est, selon lui, chose faite. Le groupe, qui a présenté ses résultats annuels le 11 février, affiche un chiffre d’affaires consolidé pour l’année dernière de 2,427 milliards d’euros à fin 2021, soit une croissance de 16,6 % par rapport à 2020. Non seulement il renoue avec les niveaux de 2019, mais il les dépasse (+3,8 %). « Par rapport au projet très ambitieux de fusion, il fallait que le groupe arrive en pleine forme. Nous sommes plutôt dans les starting-blocks pour mener à bien cette opération », a estimé Gilles Pélisson, président-directeur général, lors de la présentation des résultats à la presse.

Bonne santé de la publicité

Une performance qui s’explique par plusieurs facteurs, comme la bonne santé de la publicité. Le chiffre d’affaires publicitaire s’établit à près de 1,7 milliard d’euros, en hausse de 14,2 % sur un an et de 2,6 % par rapport à 2019. C’est particulièrement vrai sur le numérique, avec un chiffre d’affaires publicitaire digital de 142,5 millions d’euros (+11,1%). 2021 a notamment été l’année du déploiement de la TV segmentée, avec près de 160 campagnes menées sur douze mois.

Ces résultats traduiraient aussi l’impact positif de la stratégie multi-chaînes du groupe, basé sur une « chaîne amiral », TF1, une série d’autres canaux et un principe de circulation des contenus. De quoi en particulier réduire le coût des programmes, qui tourne autour des 981 millions d’euros pour 2021, en baisse par rapport à 2019 mais en hausse par rapport à 2020, année d’économies liées au covid. Une stratégie pas nouvelle mais qui porte ses fruits. La renégociation des accords de distribution avec les opérateurs, dont Orange, y contribue aussi. TF1 s’appuie, par ailleurs, sur ses activités de production de contenus, avec Newen Studios.

Confiance en la fusion

Ainsi paré de succès, le groupe affiche sa confiance en la fusion, justifiée selon lui par un besoin de peser face à la concurrence au niveau international, avec des moyens, des données, et une puissance de nature à rivaliser avec celle des grandes plateformes. Car, en parallèle, la durée moyenne d’écoute de la télévision baisse au profit de la SVOD. « Nous avons besoin d’un champion national qui restera plus petit que le service public », a défendu Gilles Pélisson.

2022 démarre sous de bons auspices pour la chaîne, dont les JT portés par l’actualité présidentielle enregistrent des audiences jugées satisfaisantes et qui se prépare à une année événementielle dans le sport avec, entre autres, la Coupe du monde de foot Qatar 2022. De quoi d’ailleurs faire augmenter son coût de grille, que le groupe souhaite en année « normale » garder au-dessous du milliard d’euros. Par ailleurs, l’analyse des offres reçues pour les chaînes qui seraient cédées en cas de fusion est en cours. Par exemple, Reworld Media s’est positionné pour le rachat de 6Ter et Gulli, laquelle a également suscité un intérêt de l’éditeur Unique Héritage Media, tandis qu’Alain Weill (L’Express) vise TFX. Les futurs acquéreurs devront être validés par l’Arcom.

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