Geoffrey La Rocca, fondateur et CEO de DC Company, a finalisé l’acquisition de Konbini. Une nouvelle étape pour son groupe.

Aux côtés des sites Le Gorafi et Les Éclaireuses, Konbini a intégré la DC Company, entreprise fondée en 2022 par l’ancien journaliste de BFM-RMC et ex-directeur général de Teads Geoffrey La Rocca. Rassemblant également le cercle d‘entrepreneurs DC Club, C’est Qui La Boss ou Propuls’her, DC Company vise une trentaine de millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024, selon son créateur, qui a repris les 80 % du capital de Konfini à la famille Perrodo, ainsi que les 20 % restants des cofondateurs Lucie Beudet et David Creuzot, qui deviennent en retour actionnaire minoritaire de DC Company.

Une façon de rassurer les quelques 170 salariés, dont 40 à 50 journalistes, que le site/média social fondé en 2008 conservera son engagement sociétal et ses combats en faveur de l’inclusion et de la diversité. Geoffrey La Rocca estime même qu’il faut développer « de nouveaux formats, de nouvelles narrations dans la lutte contre les infox car on a un rôle à jouer face à des organes de désinformation qui sont très outillés ». Une perspective qu’il n’envisage d’ailleurs pas de gérer seul alors même que l’audiovisuel public travaille sur un label commun : Vrai ou faux.

Ciblant les 18-35 ans, Konbini est rentable depuis deux ans, rappelle son repreneur. Mais son équilibre est précaire, malgré près de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires qui font du média en ligne le « vaisseau amiral » de DC Company. Pour lui, Konbini tire sa force non seulement de la puissance et de la notoriété de sa marque, forte de 30 millions d’utilisateurs mensuels et de 2 millions de followers sur TikTok, mais aussi d’un modèle économique diversifié où le brand content génère moins de la moitié des revenus tandis que Konbini Studio, avec des clients comme Sosh, monte en puissance.

N’y a-t-il pas cependant un risque, pour un média qui reste dépendant des algorithmes des réseaux de subir le sort de Buzzfeed ou Vice ? « On a su aborder tous les changements de l’écosystème », répond le jeune patron, pour qui les médias doivent se réinventer. Cela passe par la multidistribution (Instagram, Thread…) et l’intégration des marques dans de vrais récits sur le modèle de Barbie (Mattel). « La rédaction est totalement indépendante de l’équipe commerciale », précise-t-il. Objectif en 2024 pour la DC Company : 4 milliards de vues et 40 millions d’utilisateurs.

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