Numérique

La plateforme Brut va regrouper tous ses services sur une application unique, où elle pourra mettre en avant les contenus liés à ses partenariats.

« On doit être très présent dans le champ culturel », a déclaré Renaud Le Van Kim, cofondateur de Brut, le 11 juillet devant l’Association des journalistes médias. Copartenaire média du Festival de Cannes avec France TV, Brut a trouvé dans cet événement - dont il avait cette année tous les accès - un accélérateur de renommée internationale. « Nous avons eu 450 millions de vues dans le monde contre 40 millions sans le partenariat », ajoute-t-il. 

Avec le coût de la couverture éditoriale (40 personnes sur place, 1 200 vidéos dont la moitié pour l’étranger), ce contrat cannois – qui perdurera deux autres saisons – revient à 2 millions d’euros. Si la rentabilité n’est pas au rendez-vous, cela permet à Brut de prendre assise dans l’univers du 7e art. La plateforme est aussi, depuis peu, partenaire des festivals d’Angoulême (films francophones), de Deauville (cinéma américain) et bientôt de Lyon (Lumière).  Elle regarde aussi du côté de Tribeca, à New York, et des festivals de musique (« We Love Green »…) et songe à faire un podcast avec Augustin Trapenard, son intervieweur à Cannes.

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Financée à 60% par le brand content, Brut a la particularité d’être vue par « 100% des moins de 35 ans ». C’est la raison pour laquelle elle est très sensible à la culture gaming, comme le montre son métavers sur Fortnite depuis le Palais des festivals. Une démarche que Renaud Le Van Kim veut amplifier dans le Web3 avec des créateurs de contenus et le partage de revenus. En attendant, la « plateforme de conversation » va regrouper en septembre tous ses canaux dans une appli unique et freemium où l’on retrouvera les streams gratuits, BrutX, c’est à dire le service de SVOD qui s’est révélé une déception pour le cinéma, mais un succès pour les 80 documentaires produits, et enfin Brut Live, l’outil conversationnel lancé fin 2021.

Après une levée de fonds de 63 millions d’euros il y a un an, le média cherche toujours à croître au niveau mondial. Il a dû replier sa voilure à New York ou en Inde en rapatriant une partie de sa production, mais il ambitionne toujours de se développer à l’international, notamment en Afrique, voire au Brésil. « On est rentable en France, je pourrais m’arrêter là, observe le cofondateur de Brut, mais si je ne fais rien, dans trois ans je suis un vieux média »

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