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La Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme Michelle Bachelet a déclaré samedi 27 août qu'une éventuelle extradition de Julian Assange aux Etats-Unis suscitait des inquiétudes pour la liberté de la presse.

Une possible extradition de Julian Assange est source d'inquitéude pour la liberté de la presse et pourrait avoir des « effets paralysants » pour le journalisme d'investigation, a expliqué Michelle Bachelet. A quelques jours de sa fin de mandat, la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, ancienne présidente du Chili, a indiqué avoir rencontré jeudi l'épouse et les avocats de du fondateur de WikiLeaks. L'homme est détenu depuis 2019 à la prison de haute sécurité de Belmarsh près de Londres, et a fait appel de la décision du gouvernement britannique de l'extrader vers les Etats-Unis.

Australien âgé de 51 ans, il est poursuivi aux Etats-Unis pour avoir publié en 2010 sur le site de WikiLeaks plus de 700.000 documents confidentiels portant sur les activités de l'armée américaine, notamment en Irak et en Afghanistan.

Il risque des dizaines d'années de prison s'il est reconnu coupable d'espionnage en vertu d'une loi interdisant la divulgation d'informations confidentielles.

Liberté de la presse

« Je suis au courant des problèmes de santé dont M. Assange a souffert pendant sa détention, et reste inquiète pour son bien-être physique et mental », a ajouté Mme Bachelet dans un communiqué.

« L'éventuelle extradition de M. Assange et les éventuelles poursuites à son encontre suscitent des préoccupations concernant la liberté de la presse et de possibles effets paralysants pour le journalisme d'investigation et les activités des lanceurs d'alerte », a estimé Michelle Bachelet.

Elle a souligné « l'importance d'assurer le respect des droits humains de M. Assange, notamment son droit à un procès équitable » et assuré que ses services suivraient attentivement son affaire.

Lire aussi : La Grande Bretagne rejette l'appel de Julian Assange

Le mandat de Mme Bachelet au poste de Haut-Commissaire aux droits de l'homme s'achève mercredi. Le Comité de défense d'Assange basé aux Etats-Unis a indiqué que la rencontre à Genève entre Mme Bachelet, l'épouse de M. Assange, Stella, et ses avocats, Baltasar Garzon et Aitor Martinez, avait duré plus d'une heure.

« Les avocats d'Assange ont mis l'accent sur les implications légales et relatives aux droits de l'homme tandis que Stella Assange a évoqué les conséquences d'années d'enfermement sur la santé de Julian et sa famille », selon le comité.

Le fondateur de WikiLeaks avait été arrêté par la police britannique en 2019, après s'être réfugié pendant sept ans à l'ambassade d'Equateur à Londres.

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